La médaille du jour. Andrew Francillette étudie le droit, écoute Chopin, et accessoirement dispute un championnat d'Europe de boxe
On peut être boxeur professionnel, suivre des études à la Sorbonne et apprécier la musique classique. La preuve avec Andrew Francillette. Ce Normand multi-cartes a laissé tomber le képi de gendarme pour enfiler des gants de boxe, jusqu'à disputer un championnat d'Europe.
Ce n'est pas le plus connu des boxeurs français, mais le parcours de ce Normand mérite le détour. Ce gendarme est âgé de 20 ans lorsqu'il découvre la pratique de la boxe dans une salle près de la caserne. Lui qui était plutôt tennis dans sa jeunesse se met sérieusement à la discipline et gravit rapidement les échelons, à tel point que cinq ans plus tard, il passe professionnel. Licencié en région parisienne, dans le club du Red-Star Olympique Audonnien, il dispute 22 combats, subit une seule défaite, et accède au niveau international.
Il y a quelques jours, le 9 mars dernier, le boxeur désormais trentenaire tente sa chance lors d'un championnat d'Europe, qu'il perd, battu aux points, par le Polonais Kamil Szeremata, il est vrai grand favori puisqu'invaincu. Mais Andrew Francillette est très loin des clichés habituels de la boxe. À 25 ans, il n'a pas hésité à laisser tomber son képi de gendarme, il était alors sous-officier, pour embrasser sa carrière professionnelle.
Pas de rap à outrance chez lui
Il écoute de la musique classique, et notamment du Chopin, ou encore du Plachelbel qu'il apprécie le soir quand il récupère de ses séances d'entraînement. Mais surtout, Andrew Francillette voit beaucoup plus loin : l'ancien gendarme devenu boxeur pro a franchi les portes de la Sorbonne pour redevenir étudiant et suivre des études de droits des affaires, il veut devenir avocat en droit du sport. Sport et musique, en passant par les études, la boxe reste bien présente dans sa vie : sa soeur Sharon est elle-même championne de France amateur de la discipline.
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