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La médaille du jour. Joueurs "pleureuses", entraîneurs ou président pénibles... Un arbitre de L1 raconte son quotidien

Un ancien arbitre de Ligue 1 publie "Je suis l'arbitre masqué", un livre sur les dessous de l'arbitrage dans le football français.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Cadet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un carton jaune dans la main d'un arbitre. (JUAN MABROMATA / AFP)

Petit évènement dans le monde du foot, un ancien arbitre de Ligue 1 prend la parole et publie un livre. Le témoignage est anonyme. Il décrit l'envers du décor. Le journal Le Figaro en publie quelques extraits mercredi 2 mai. Le palmarès sera sans doute l'un des passages les plus commentés :

Le pire joueur à arbitrer ? Hatem Ben Arfa, qualifié de "pleureuse infernale". Le pire entraîneur ? René Girard, passé par Montpellier, Nantes et Lille. Le pire président ? Jean-Michel Aulas capable de vous accueillir avec cette mise en garde : "N'oubliez pas que vous arbitrez un match à 20 millions d'euros".

"Parole bridée"

Mais il y a aussi de bons élèves : Jérémy Toulalan, Laurent Blanc ou encore Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, salué pour sa discrétion. Notre arbitre dénonce aussi la puissance des chaînes de télévision, la violence grandissante dans le football amateur. Mais le plus intéressant est sans doute le titre du livre : Je suis l'arbitre masqué. Comme si les arbitres ne pouvaient pas prendre la parole à visage découvert : "Notre parole reste extrêmement bridée, nous sommes la grande muette du foot", regrette l'auteur.

Car les arbitres français sont soumis à un devoir de réserve. Ils ne peuvent pas communiquer sans autorisation de leur hiérarchie. Même lorsqu'il pose son sifflet, l'arbitre reste un être à part. Un exemple : les anciens footballeurs devenus consultants donnent leur avis sur tout : les joueurs et l'arbitrage. Le plus souvent, les arbitres devenus consultants, eux, ne sont sollicités que sur l'arbitrage.

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