La médaille du jour. Le meilleur sumotori japonais prend sa retraite
Il pèse 175 kilos et lors de la conférence de presse où il a annoncé son départ en retraite, il a pleuré à chaudes larmes. Le champion de sumo japonais Kisenosato Yutaka n'a que 32 ans.
Kisenosato Yutaka, 32 ans, 1m88, 175 kg. En début de semaine, il a subi trois défaites consécutives lors du tournoi de Tokyo, l’un des plus prestigieux du circuit. Et il a décidé de jeter l’éponge. Il a tenu une conférence de presse relayée par tous les grands médias japonais : "Moi Kisenosato, je prends ma retraite" a-t-il déclaré avant de fondre en sanglots. Annonce qui a suscité beaucoup d’émotion et d’amertume dans tout le pays. Même le porte-parole du gouvernement a regretté ce départ lors de son point presse quotidien.
Kisenosato, une star au japon
En 2017, il était devenu yokozuna , la catégorie suprême des sumotoris. Le premier Japonais depuis 19 ans à accéder à ce statut. Depuis 1789, année où a été créée cette caste, seuls 72 sumotoris ont été sacrés yokozunas. Aujourd’hui deux sont en activité, deux Mongols ; et il n'y a donc plus de Japonais.
Le sumo est, avec le base-ball, le sport le plus populaire de la péninsule même s’il a été entaché ces dernières années de plusieurs scandales et polémiques. Des affaires de drogue, de paris illégaux et des soupçons de liens avec les yakusas, les mafias japonaises. Et des critiques de plus en plus vives sur le sexisme et la misogynie du monde du sumo. Considérées comme impures, les femmes n’ont pas le droit de monter sur le dohyo, l’espace où se déroulent les combats. Il y a quelques mois, une femme médecin était venue secourir un officiel victime d’un malaise cardiaque pendant un discours d’inauguration d’un tournoi. Les responsables du tournoi lui avaient demandé de quitter immédiatement l’endroit. Cela avait provoqué une grosse polémique dans le pays et poussé l’association de sumo à présenter ses excuses.
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