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La médaille du jour. Les sumos tentent d'exister au Venezuela malgré la crise

La crise profonde qui frappe ce pays d'Amérique du Sud n'épargne pas les sportifs, et surtout ceux qui luttent contre la pénurie d'aliments : les sumos ! Une pratique qui met en lumière les carences en protéines de tout un pays. 

Article rédigé par franceinfo, Xavier Monferran
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Entrainement de sumo dans un stade de Caracas (Venezuela). (JUAN BARRETO / AFP)

Une crise politique, économique, sociale, magratoire et sportive. Hyper-inflation, moyens dérisoires : régulièrement, les équipes nationales du Venezuela sont obligées de déclarer forfait pour les grands tournois. La boxe, l'escrime, le volley... éliminées des compétitions, faute d'avoir pu s'y rendre. Mais il n'y a pas que le manque d'argent qui touche les sportifs vénézuéliens, il y a aussi la pénurie d'aliments, et c'est particulièrement compliqué quand on pratique le sumo. Oui, le sumo, cet art ancestral japonais est pratiqué par de nombreux passionnés au Venezuela (il y a quand même 36 clubs de sumo et de grands champions en devenir). Mais le problème, c'est que les combattants n'arrivent pas à suivre un régime adapté, à manger. Du coup, le champion sudaméricain Walter Rivas, par exemple, combat chez les 115 kilos, et il fait  20 kilos de moins. Bien loin des colosses nippons qui culminent à 200 kilos.

Avant une compétition de Sumo, il faut ingurgiter environ 10 000 calories, ça représente entre cinq et six repas par jour. Un défi impossible à tenir,  en raison du manque de protéines. Car le combat des sumos vénézuéliens, s'il peut paraître anecdotique, met en lumière une situation terrible, dans un pays où 60% des habitants ont perdu en moyenne 11 kilos, faute de pouvoir se nourrir suffisamment. Près de 12% de la population vénézuelienne est aujourd'hui sous alimentée, selon une étude des Nations unies. 

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