La médaille du jour. Quand la danse rencontre la boxe

On se souvient du mot de Mohamed Ali légende de la boxe : "Je suis avant tout un danseur ". La légereté d'Ali, son agilité sur le ring, son sens de l'improvisation en ont fait un modèle pour des générations de danseurs et de chorégraphes qui sont de plus en plus nombreux à s'inspirer du Noble Art (art de la boxe anglaise). Dernière illustration de ce pas de deux entre boxeurs et danseurs : le spectacle intitulé (B), donné depuis jeudi 29 mars à la grande Halle de la Villette à Paris et signé des chorégraphes belges Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero. Leur compagnie est installée à Molenbeek, commune de Bruxelles où pousse donc aussi de belles choses. 

Sur scène, 10 personnages, hommes et femmes : 7  sont des danseurs professionnels et 3 des boxeurs, professionnels également. On trouve même un double champion du monde de boxe thaï.

Tout de suite, saute aux yeux la dimension physique du sport et de l'art qui se mêlent. Les danseurs sont plus légers, les boxeurs plus puissants mais leur pas se confondent. Le combat, comme la danse, est un corps à corps : violent, sensuel, érotique voire animal. Le tout sur fond de hip-hop bien sûr, mais aussi de tango et de musique baroque. La musique, autre point commun. Grâce à la danse on ne regarde plus la boxe de la même façon.