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#AylanKurdi : pourquoi cette photo peut changer le monde

Pourquoi cette photo insoutenable alors que depuis plusieurs semaines, d’autres images de corps d'enfants et d’adultes morts en mer ou ailleurs tournent déjà sur les réseaux sociaux ?
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
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La réponse se trouve peut-être dans le témoignage de Cédric, un papa comme les autres. Hier, vers 18 heures, il écrit sur Facebook : "Révulsé. Juste horrible. Quand je vois cette image, je vois mon fils du même âge. On sous-estime toujours la chance qu'on a d'être né du bon côté de la barrière. Et oui, c'est si facile de s'indigner derrière son clavier. Mais que faire? A quoi sert-on vraiment ?”

Et depuis hier après-midi, ces témoignages de pères et de mères se multiplient, par centaines, par milliers, Marina écrit, toujours sur Facebook : "Aujourd'hui mon fil d'actualité est rempli de l'image et la vidéo du petit garçon mort noyé échoué sur la plage... Je n'ose même pas ouvrir les liens, ça me fait tellement mal au cœur que j'ai envie de vomir. Si cette image vous fout la même boule d'angoisse dans le bide qu'a moi, alors un bisou et des mots doux ne seront pas de refus.”

Pourquoi cette photo d’Aylan Kurdi avec son bermuda, ses petites baskets, son t-shirt, face contre sable devant à la mer, et ce policier turque impuissant qui finit par prendre le bambin dans ses bras ? Et bien, c’est peut-être la mort de trop, la photo de trop, impossible de s’en protéger ou de feindre l’indifférence. Le mot-dièse #AylanKurdi est d’ailleurs l’un des plus utilisé aujourd’hui par les internautes français.

En Turquie, depuis hier, les hashtags "l'humanité naufragée" et "l’humanité échouée" (#KiyiyaVuranInsanlik) sont largement partagés.

Et depuis ce matin, deux autres images ont envahi les réseaux sociaux : elles montrent le petit Aylan et son frère Galip tout sourire, entourant un ours en peluche qu'ils dépassent à peine d'une tête.

Une émotion mondiale, européenne et française. Jusqu’en haut de l’Etat. Manuel Valls a tweeté la photo ce matin avec ce simple message :

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