#AylanKurdi : pourquoi cette photo peut changer le monde
La réponse se trouve peut-être dans le témoignage de Cédric, un papa comme les autres. Hier, vers 18 heures, il écrit sur Facebook : "Révulsé. Juste horrible. Quand je vois cette image, je vois mon fils du même âge. On sous-estime toujours la chance qu'on a d'être né du bon côté de la barrière. Et oui, c'est si facile de s'indigner derrière son clavier. Mais que faire? A quoi sert-on vraiment ?”
Pas de mots...#AylanKurdi pic.twitter.com/vy3HggBoHT
— Yasmina MERZI (@YMerzi) September 3, 2015
Et depuis hier après-midi, ces témoignages de pères et de mères se multiplient, par centaines, par milliers, Marina écrit, toujours sur Facebook : "Aujourd'hui mon fil d'actualité est rempli de l'image et la vidéo du petit garçon mort noyé échoué sur la plage... Je n'ose même pas ouvrir les liens, ça me fait tellement mal au cœur que j'ai envie de vomir. Si cette image vous fout la même boule d'angoisse dans le bide qu'a moi, alors un bisou et des mots doux ne seront pas de refus.”
Sale journée pour la solidarité et l'humanité ... #Honte #AylanKurdi
— Cécile Ferrer Staroz (@_Falbala) September 3, 2015
Pourquoi cette photo d’Aylan Kurdi avec son bermuda, ses petites baskets, son t-shirt, face contre sable devant à la mer, et ce policier turque impuissant qui finit par prendre le bambin dans ses bras ? Et bien, c’est peut-être la mort de trop, la photo de trop, impossible de s’en protéger ou de feindre l’indifférence. Le mot-dièse #AylanKurdi est d’ailleurs l’un des plus utilisé aujourd’hui par les internautes français.
En Turquie, depuis hier, les hashtags "l'humanité naufragée" et "l’humanité échouée" (#KiyiyaVuranInsanlik) sont largement partagés.
A picture paints a thousand words , and this came from a real image #KiyiyaVuranInsanlik (humanity washed ashore). pic.twitter.com/uzQ7BmcYls
— Λffy Uddin (@AfjolUddin) September 2, 2015
Et depuis ce matin, deux autres images ont envahi les réseaux sociaux : elles montrent le petit Aylan et son frère Galip tout sourire, entourant un ours en peluche qu'ils dépassent à peine d'une tête.
'@smh The picture that moved the world: why it took little #Aylan to make us notice' http://t.co/M8sTTIcedf (Graphic) pic.twitter.com/NNIqduTV4Y
— Amy Feldtmann (@AmyFeldtmann) September 3, 2015
Une émotion mondiale, européenne et française. Jusqu’en haut de l’Etat. Manuel Valls a tweeté la photo ce matin avec ce simple message :
Il avait un nom : Aylan Kurdi
— Manuel Valls (@manuelvalls) September 3, 2015
Urgence d'agir
Urgence d'une mobilisation européenne pic.twitter.com/d2wkTGAdhX
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