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L'application Gossip aux ragots absents

Lancée il y a deux semaines, cette application mobile permet de poster des ragots de manière anonyme. Devenue un phénomène lycéen et un aimant à critiques, ses créateurs ont suspendu le service.
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
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Lancée il y a deux semaines, l'application Gossip ("potin" en français) est encore inaccessible mercredi matin. Et lorsqu'on tente de la lancer de son smartphone, un message prévient l'utilisateur que "suite aux nombreuses réactions suscitées par Gossip, nous avons pris la décision de mettre l'application hors service quelques jours, le temps de mettre en place un système de modération plus élabor é".

L’application mobile Gossip permet d’échanger des ragots de manière anonyme. L'utilisateur peut y poster une rumeur via un texte de maximum 140 caractères, en identifiant la ou des personnes concernées parmi ses contacts (Facebook ou du répertoire téléphonique) ou "une preuve" (photo, vidéo). Les ragots publiés n'apparaissent que dix secondes sur la page des utilisateurs. Un principe redoutable qui a connu un succès immédiat dans les cours des lycées. Un phénomène qui a entraîné des dérapages dérives et pas mal d’inquiétudes. Ses développeurs l’ont donc suspendue hier, 2 juin. Il faut dire que plusieurs syndicats lycéens avaient réclamé l'interdiction de Gossip, affirmant que cette plateforme a induit un climat malsain dans plusieurs établissements scolaires et qu'elle favorise le harcèlement. Et ça n’a pas empêché la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, d’appeler aujourd'hui à "une extrême vigilance sur la teneur des messages qui seraient mis en ligne".

Dans un communiqué, Najat Vallaud-Belkacem demande également aux recteurs d'Académies, avec l'aide des chefs d'établissement des lycées et collèges, de signaler aux procureurs de la République "tous propos injurieux ou diffamatoires proférés à l'encontre d'élèves ou de personnels ". Selon elle, "la réouverture de cette application pourrait venir affecter un climat serein au sein des établissement s".

Avec l'AFP.

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