Le service Grooveshark ferme ses portes
Quelques jours après l'ouverture d'un nouveau procès intenté par les maisons de disque, Andrés Berreto, Josh Greenberg et Sam Tarantino, les créateurs de Grooveshark, ont jeté l'éponge. A leur adresse, on trouve désormais ce texte : "Si vous aimez la musique et respectez les artistes, les auteurs et tous ceux qui rendent la bonne musique possible, utilisez un service sous licence qui compense les artistes et autres ayants-droits ."
Grooveshark voulait être à la musique ce que YouTube était à la vidéo : chacun pouvait ajouter sa pierre mp3 à l'édifice. Un service de streaming totalement gratuit, ce qui n'a pas été du gout de l’industrie musicale. Même s'il n'y a aucun chiffre officiel, cette plateforme musicale était très prisée en France et faisait de l'ombre à deux autres services musicaux : Deezer et Spotify. Fondé en mars 2007, elle a d'ailleurs séduit quelque 30 millions d'internautes dans le monde pour un catalogue accessible sans publicité.
Mais depuis 2011, les procédures en justice se sont multipliées, initiées par les grandes majors du disque qui l'accusaient de distribuer leurs catalogues sans payer les licences.
Le 24 avril dernier, c'était le coup de grâce : un tribunal de Manhattan a prononcé une peine allant jusqu'à 150.000 dollars par morceau sur lequel une infraction avait été constatée soit la coquette somme de 736 millions de dollars, dommages maximum théoriques. Une addition trop salée. Une seule alternative alors : la fermeture conclue en accord avec les plaignants. Universal Music, Sony Music et Warner Music Group ont proposé d’effacer l’ardoise en échange de cette fermeture. C'est chose faite.
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