Sony Pictures : l'ultime razzia informatique
Tout a commencé le 24 janvier dernier lorsque les employés de Sony Pictures découvrent en arrivant au bureau un message sur l’écran de leurs ordinateurs. En résumé : toutes les données internes ont été aspirées, incluant secrets et mots de passe : "Si vous ne nous obéissez pas, nous publierons ces données pour les montrer au monde entier." L’intégralité du système informatique de Sony Pictures avait été ainsi piratée, non seulement au siège de Los Angeles mais également dans ses antennes internationales et notamment Paris.
Et effectivement, Guardians of Peace, le groupe de hackers à l’origine du piratage, fait depuis fuiter les informations confidentielles. Les blagues racistes de la big boss de Sony sur Obama, des films inédits en salles, le scénario du prochain James Bond actuellement en tournage, Jennifer Lawrence a été bien moins payée que ses collègues masculins dans le film American Bluff, Google serait la cible de plusieurs grands studios hollywoodiens pour son laxisme contre le piratage, bref, n’en jetez plus. Objectif des hackers : appuyer une demande de rançon en menaçant d’en dévoiler plus encore çà Noël.
Comment une société peut-elle se faire voler la totalité de ses données ? Mohammed Boumediane fondateur de HTTPCS et spécialiste de cyber sécurité.
Et évidemment, le but de ces pirates, c’est obtenir une rançon. Sinon les fuites vont continuer. Ce qui est nouveau, c’est que le public est au courant de cette demande de rançon, car ça n’a rien de nouveau dans ce type d’affaires. Sony Pictures qui a déploré une opération "criminelle" ciblant des "victimes innocentes": 47.000 personnes au total auraient été ciblées par cette razzia informatique. Le réalisateur Aaron Sorkin dont le nom apparaît dans des échanges de mails accuse la presse "de trahison morale" pour avoir publié les fuites. Drôle de Noël.
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