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Le billet sciences du week-end. À quoi ressemblera le train du futur ?

Pendant tout l’été, Gérard Feldzer met en avant de nouvelles technologies qui nous permettront de mieux vivre dans un monde durable. "Le billet sciences du week-end" de ce jour vous propose d’imaginer le train du futur.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
A quoi ressemblera le train du futur ? La mobilité ferroviaire zéro carbone est-elle pour demain ? (Illustration) (DOUG ARMAND / STONE RF / GETTY IMAGES)

En raison du Covid-19, les Français passent leurs vacances majoritairement en France cet été. Confortable, écoresponsable et rapide, le train a la cote auprès des voyageurs, et la SNCF prévoit une fréquentation de ses lignes à 93%.   

Une maintenance essentielle 

Face à cette affluence accrue, la maintenance est primordiale et se modernise. Cela concerne l’entretien aussi bien des caténaires, que des rails et du ballast, ces graviers entre les rails qui absorbent les vibrations. La société Novium innove justement dans la gestion et les économies de matériaux.  

"Aujourd’hui, les voies sont posées sur du ballast, déversé de façon manuelle. Novium vient de concevoir une machine qui mesure en temps réel cette hauteur de ballast et qui comble juste ce qu’il faut, pour éviter un surplus de ballast", précise David Chatelet, directeur de Novium. 

Passer à la vitesse supérieure vers une mobilité zéro carbone

Le train du futur se définit également par sa vitesse. Après le TGV et ses 320 km/h de moyenne, on pense déjà à l’Hyperloop, un train qui atteindra les 1 200 km/h en sustentation magnétique dans des tubes à vide partiel.  

Pour l’heure, la tendance est au développement des lignes secondaires, avec des trains ultralégers, électriques et rechargés en moins de 4 minutes à chaque arrêt, en gare. Les trains hybrides sont, quant à eux, déjà une réalité, même pour les machines de maintenance et de réparation.  

La machine classique, c’est un moteur diesel. On tend aujourd’hui à les remplacer par une hybridation, ce qui nous permettra de circuler en moteur diesel sur les grandes distances, et de travailler dans un deuxième temps sur des parties électriques qui demandent moins d’énergie.

David Chatelet, directeur de Novium

Les innovations sont déjà sur les rails  

Si 15 000 kilomètres, soit la moitié du réseau, restent non électrifiés, les innovations sont déjà sur les rails. Après les TER hybrides, les premières rames à hydrogène sont attendues pour 2025. L’intermodalité permettra de les rendre compétitives. 

L’idée est de commencer à construire des stations-services qui servent des trains, faire que les gares soient des nœuds routiers d’où peuvent partir des bus, des taxis, des voitures. En quelque sorte, créer des hubs qui permettent de faire des stations de taille conséquente, donc moins chères.

Pierre-Étienne Franck, ancien vice-président d'Air Liquide

Le mot de l'agence de la transition écologique

"Nous soutenons toutes ces initiatives de maintenance qui permettent de faire rouler 11 000 trains qui, chaque jour, transportent 5 millions de voyageurs, dans un souci environnemental et sécuritaire", souligne Arnaud Leroy, Président de l’ADEME  

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