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Le billet sciences du week-end. Comment mieux préserver les fonds marins

Pendant tout l’été, Gérard Feldzer met en avant des nouvelles technologies qui nous permettront de mieux vivre dans un monde durable. 40% de la vie marine est aujourd'hui en voie de disparition. Des solutions existent pour mieux préserver la biodiversité marine.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les biohuts sont des nurseries artificielles qui permettent de protéger les petits poissons. (BORIS HORVAT / AFP)

La biodiversité marine est un élément essentiel du monde du vivant. La conserver est crucial, alors que 40% de la vie marine est aujourd’hui en voie de disparition. Ports et marinas y contribuent en augmentant la mortalité des poissons et des plantes marines de façon alarmante.

La société Ecocean crée des espaces protégés appelés biohuts pour préserver la faune et la flore. "Ce sont des modules où il y a à la fois un substrat naturel, très souvent ce sont des coquilles d'huîtres. Autour de ce substrat naturel, sont positionnés des modules vides sous des pontons ou quais, à l’intérieur des ports, autour desquels viennent s’alimenter de jeunes poissons", explique le fondateur d'Ecocean Gilles Lecaillon. 

Notre objectif n’est pas de faire mieux que la nature, mais de redonner une fonction écologique à une zone qui n’en avait plus. En Méditerranée aujourd’hui, 35 marinas sont équipées de nos solutions

Gilles Lecaillon, fondateur d'Ecocean

à franceinfo


Principalement déployés en Méditerranée, ces modules abritent plus d’une centaine d’espèces de poissons côtiers, du loup à la dorade en passant par le sar. Ce dernier a même retrouvé sa population d’origine, grâce à ces  nurseries artificielles. 3.800 d’entre elles sont déjà installées dans les ports concernés.

La moitié des récifs coralliens a disparu

Depuis 50 ans, la moitié des récifs coralliens, dont dépend le quart de la vie marine, a disparu. D’ici à 2050, si rien n’est fait, il n’en restera que 10%. La société Coral Vita met en pratique une technique appelée "évolution assistée", qui consiste à cultiver ces coraux dans des eaux progressivement plus chaudes et plus acides. Ceux-ci s’adaptent alors et sont ensuite implantés dans des zones dégradées par le changement climatique. 

Bertrand Piccard, Président de la Fondation Solar Impulse, nous explique pourquoi il soutient ces solutions. "Il ne suffit pas de se lamenter en entendant que les espèces animales disparaissent tous les jours. Il faut recréer des espaces protégés pour la faune, en particulier marine, là où elle avait disparu. C’est un grand pas pour la durabilité de notre monde. Soutenir des innovations qui travaillent à la conservation de la biodiversité est une priorité de la fondation Solar Impulse".

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