Le billet sciences. Vers une aviation verte
Les plates-formes aéroportuaires se mettent au vert. Le plan de relance du gouvernement prévoit un volet écologique de trente milliards d'euros. Avec à la clé, des évolutions pour les constructeurs aéronautiques et pour les compagnies aériennes.
Le plan de relance présenté par le gouvernement jeudi 3 septembre prévoit un volet écologique de 30 milliards d’euros, avec notamment le développement des transports propres. Concernant l’aviation, on parle de plus en plus d’avion électrique.
Un nouveau paradigme pour les constructeurs aéronautiques
Les aides apportées à Airbus notamment, sont apportées en échange de l’accélération de nouvelles technologies, plus respectueuses de l’environnement. Or, la dernière véritable rupture technologique a eu lieu il y a 50 ans pour le Concorde. Il est donc temps de remettre en vol une merveille technologique, non plus au bénéfice de la vitesse, mais au profit de l’empreinte sonore et atmosphérique.
Aujourd’hui, les ruptures que l’on recherche sont dans le domaine de l’empreinte environnementale. La rupture s’exprime en pourcentage important de gain par rapport à la situation actuelle.
Yann Barbaux d'Airbus, président du pôle Aerospace Valley
On parle d’un avion électrique ou hybride pour des appareils court courriers de 70 places pour 2035. En attendant, on réfléchit à l’utilisation de l’hydrogène vert fabriqué à partir d’énergies renouvelables, mais aussi du carburant synthétique fabriqué avec du captage de CO2 mélangé à de l’hydrogène.
Du changement aussi pour les compagnies aériennes
Si Airbus a reçu des aides importantes, les compagnies aériennes ne sont pas en reste. Des efforts sont menés sur l’exploitation, notamment au sol. Jeudi dernier, 3 septembre, a eu lieu une première mondiale : un traitement des avions entièrement électriques.
C’est notre premier levier pour atteindre notre objectif de réduction de 50% d’émissions de CO2 d’ici 2030. Nos véhicules de chargement de fret, nos véhicules de chargement des bagages et nos tracteurs pour avions seront 100% électriques d’ici 2030.
Anne Rigail, directrice générale d'Air France
De plus, en transformant les engins thermiques en électriques, on crée des emplois, et écologiquement, le traitement au sol des avions a une empreinte carbone non négligeable. "Le roulage des avions au sol est équivalent aux émissions du périphérique parisien", souligne Valentin Schmitt, directeur général de TLD, société française, leader mondial dans ce domaine.
Voilà qui répond en partie au cahier des charges du plan de relance annoncé cette semaine par le gouvernement : maintenir une activité en sauvant des emplois mais dans une perspective plus respectueuse de l’environnement.
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