Une étude dévoile les effets inattendus de la toxoplasmose chez les loups
C’est une maladie bien connue et redoutée par les femmes enceintes. La toxoplasmose aurait pourtant des effets inattendus... chez les loups.
La toxoplasmose est cette maladie causée par un parasite transmis par les félins.
Plus d’un tiers des êtres humains seraient infectés par ce parasite. Il est, dans la plupart des cas, bénin sauf pour les personnes immunodéprimés ou le fœtus. D’où ces conseils donnés aux femmes enceintes d’éviter les contacts directs avec les chats ou de manger de la viande mal cuite.
Chez les loups, ce parasite aurait des effets sur leur comportement : un loup infecté par le Toxoplasma Gondii a ainsi plus de chance de s’imposer comme un chef de meute. C’est ce que révèle une étude menée aux États-Unis dans le parc de Yellowstone, où des chercheurs ont suivi plus de 200 loups et une soixantaine de cougars, qui peuvent transmettre le parasite. Les animaux infectés se révèlent alors plus agressifs, plus indépendants, plus aventuriers que leurs congénères. Des traits de caractères propres aux chefs de meute. D’après les chercheurs, les loups touchés par le parasite auraient ainsi 46 fois plus de chances d’avoir un rôle de leader.
La toxoplasmose en lien avec des troubles psychiatriques
On sait que le parasite affecte le cerveau. Il a tendance à augmenter le niveau de dopamine et donc de réduire le sentiment de peur. D’ailleurs, les scientifiques ont déjà observé ce phénomène chez d’autres animaux infectés des rongeurs ou des hyènes. Les études ont démontré que la toxoplasmose avait tendance à les rendre moins craintifs. Exemple : des souris qui n'ont plus peur des chats ou des hyènes qui n’hésitent pas à aller rendre visite à des lions.
Difficile à dire qu'on peut en tirer les mêmes conclusions pour les êtres humains,
mais, effectivement, les scientifiques tentent de comprendre quel peut être l’impact du parasite sur le comportement humain. Ils sont parvenus à mettre en évidence des liens entre la toxoplasmose et certains troubles psychiatriques comme la bipolarité, la schizophrénie ou les troubles obsessionnels compulsifs. Le parasite contribuerait à développer ces pathologies. Mais, pour le moment, aucune preuve formelle de lien entre les deux n’est établie et les chercheurs continuent à étudier les mystères de cette maladie.
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