COP29 : les émissions de gaz à effet de serre atteignent de nouveaux sommets en 2024

Les émissions de gaz a effet de serre sont encore en hausse cette année. Il n'y a toujours pas de pic en vue, selon les projections du Global Carbon Project, publiées mercredi. Il faut pourtant l'atteindre très vite, pour espérer respecter l'accord de Paris.
Article rédigé par Guillaume Farriol
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Avec 130,5 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt CO2 éq) émises en 2022, le secteur des transports reste le premier contributeur aux émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, avant les secteurs de l'agriculture et de l'industrie manufacturière (photo d'illustration). (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Quels sont les bons et les mauvais élèves de la lutte contre le réchauffement climatique ? Où en est l'humanité dans cet immense défi ? En pleine COP 29 en Azerbaïdjan, une étude de référence est publiée mercredi 13 novembre. Elle tire un enseignement principal : nous émettons, encore et toujours plus de carbone. Quelque 37,4 milliards de tonnes de CO2 seront émises en 2024 par l'humanité, selon les projections du Global Carbon Project, un consortium d'une centaine de scientifiques du monde entier.

Les émissions atteignent un nouveau sommet, avec une hausse de 0,8% par rapport à 2023 et toujours aucun signe d'un pic. Il faut pourtant l'atteindre très vite, pour espérer respecter l'accord de Paris et limiter durablement à 1,5 degré le réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle. Un espoir ténu, 2024 sera sans doute la première année au-dessus de ce seuil. Les émissions liées au pétrole, gaz et charbon augmentent, portées par la Chine, l'Inde et la grande majorité des pays du monde.

Quelques signes encourageants

Le tableau n'est pas réjouissant, mais quelques signaux sont positifs. Les émissions de la Chine progressent toujours, mais très peu, et beaucoup moins qu'en 2023. Les énergies renouvelables gagnent du terrain chez le premier pollueur du monde, comme chez le numéro 2, les États-Unis qui ont réussi à baisser leur niveau de pollution. L'Union européenne, elle, est l'une des meilleurs élèves de la planète avec une chute spectaculaire des émissions en 2023 : moins 8%. Une nouvelle baisse aux alentours de 4% est attendue cette année. Au total, 22 pays du monde ont réussi à inverser la tendance, sans pour autant renoncer à la croissance économique.

En France, les émissions reculent depuis les années 70 et la conversion au nucléaire, mais il faut maintenant accélérer. Le gouvernement présentait ses ambitions début novembre : beaucoup plus de voitures électriques, rénovation massive des bâtiments, relance du nucléaire, fin du charbon... Mais la marche est haute pour tenir les objectifs de baisse d'émissions fixés par Bruxelles, il faudra faire d'ici 2030 presqu'autant d'efforts que tout ce qui a été fait ces 30 dernières années.

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