Covid-19 : le nombre de réinfections multiplié par quatre en France depuis décembre
L’épidémie de Covid-19 recule dans la plupart des régions du monde. En France, Olivier Véran a parlé dimanche 21 février d’un "effondrement" de la 5e vague. Le nombre de cas positifs a baissé de 42% en une semaine en France. En revanche, le nombre de réinfections a augmenté.
On peut attraper plusieurs fois le Covid-19. Les réinfections sont aujourd’hui plus fréquentes que l'année dernière comme en témoignent les dernières données de Santé publique France. 417 000 cas de réinfection ont été comptabilisées depuis un an. On parle de réinfection quand une personne est testée deux fois positives à plus de deux mois d’écart. Depuis début décembre, ces réinfections représentent 3,6% de l’ensemble des cas de Covid-19, en France, c’est quatre fois plus qu’auparavant entre mars et décembre 2021.
Plus de la moitié de ces réinfections, 52%, sont survenues chez les 18-40 ans, vraisemblablement en raison d’un moindre respect des gestes barrières et d'une couverture vaccinale plus basse dans cette tranche d'âge. Par rapport à la moyenne de la population adulte, il y a aussi davantage de réinfections parmi le personnel soignant, en raison d’une forte exposition au virus. En moyenne, ces réinfections ont eu lieu à huit mois d’intervalle. Dans 42% des cas, ces réinfections étaient asymptomatiques. Elles ont été découvertes, de façon fortuite, à l’occasion d’un test. D’ailleurs Santé publique France estime que ce nombre de réinfections est sans doute sous-estimé.
Le variant Omicron moins sensible aux anticorps
D'après les données de criblage, 80% des réinfections sont dues au variant Omicron. L'une des caractéristiques d'Omicron, c'est qu'il parvient à échapper, en partie, aux anticorps que l’organisme met en place après une première infection. Selon une étude publiée dans le New England journal of Medicine, étude menée au Qatar avant l'arrivée d'Omicron, le fait d’avoir déjà rencontré le virus protégeait à 90% d’une nouvelle infection. Mais face à ce variant, une précédente contamination ne protège plus qu’à 56% contre une nouvelle infection.
En revanche, le fait d’avoir déjà été contaminé continue de protéger à 88% des formes graves, même face à Omicron. Rappelons aussi qu’avec trois doses de vaccin, cette protection contre les formes graves dépasse les 90%. Et dans la mesure où l’on risque de devoir vivre longtemps avec ce virus, c’est bien cette résistance aux formes sévères qui compte.
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