Grippe aviaire : la France s'inquiète des cas chez ses voisins européens
Depuis le printemps dernier, la France était en "risque négligeable", son plus bas niveau d'alerte. Mais le 28 novembre dernier, un élevage de dindes a été touché dans le Morbihan. Le niveau d'alerte a alors été relevé d'un cran et désormais, il y a eu plusieurs suspicions et cas dans des élevages un peu partout en France.
Il n'y a pour l'instant rien de catastrophique comme l'an dernier et l'élevage et la production ont d'ailleurs repris des couleurs. La décision de relever l'alerte au niveau maximal est en partie préventive puisque les voisins de la France connaissent eux une forte dynamique d'infection de grippe aviaire, en particulier les pays du Nord et du centre de l'Europe.
Un virus extrêmement contagieux
Dans son dernier bulletin de veille, la plateforme française d’épidémiosurveillance en santé animale note des contaminations dans des élevages en Hongrie, en Bulgarie, mais aussi au Danemark, aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. Il existe également des contaminations chez des oiseaux sauvages comme les grues cendrées, qui sont précisément des oiseaux migrateurs. Ces dernières expliquent justement ce niveau important de risque, car les pays du Nord, comme le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas, et la Belgique se trouvent en amont de notre couloir de migration.
Cela signifie que des oiseaux migrateurs contaminés au nord de l’Europe sont en train de passer en France, en route vers l’Espagne et le nord de l’Afrique. Cet automne a été très chaud et la saison de migration a été décalée dans le temps. Les derniers canards risquent de passer en France encore dans les prochains jours.
Confiner pour ne pas abattre
S'il est rare que les humains soient infectés, il suffit, chez les oiseaux, d'un simple contact avec une volaille pour contaminer tout l'élevage. Le virus peut même se transmettre sans contact direct, car les fientes laissées par les oiseaux migrateurs contiennent du virus.
Par conséquent, les volailles qui étaient élevées en plein air doivent désormais être confinées. Le but étant d’éviter des cas et des abattages massifs comme les années précédentes. Mais, cette année, les éleveurs ont une nouvelle arme puisque depuis le mois d’octobre, 64 millions de canards sont vaccinés pour limiter la transmission du virus.
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