Le billet vert. Alerte rouge pour les réfugiés climatiques
Suite à la conférence climat à l’ONU, Le GIEC a présenté son rapport spécial mercredi qui alerte sur les conséquences de la montée des eaux sur les populations.
Selon les auteurs du rapport, si rien n’est fait, le niveau de la mer pourrait monter jusqu’à 1,10 mètre d’ici 2100, avec comme conséquence qu’environ1,4 milliard d’habitants seraient potentiellement concernés.
Les zones côtières sont les plus habitées, pour des raisons historiques, notamment les axes de navigation et de communication, donc les plus menacées. Une étude de la Banque Mondiale estime que d’ici 30 ans, c'est-à-dire demain, le changement climatique pourrait contraindre 140 millions de personnes à migrer.
Frienship, un hopital flottant
C’est le cas au Bangladesh par exemple, où j’ai eu l’occasion de naviguer sur le fleuve Brahmapoutre en compagnie d’Yves Marre qui a transformé sa péniche en hôpital flottant pour atteindre les populations qui ont déjà les pieds dans l’eau. Son cri d’alarme, sur la montée des eaux est totalement justifié, et j’ai pu moi-même le constater. Yves Marre, un ancien naviguant d’Air France, a, il y a 25 ans convoyé sa péniche parisienne qu’il a baptisé Friendship du nom de l’ONG qu’il a co-fondée au Bangladesh.
Depuis, plus de 2 millions de personnes y ont été soignées. Et comme le dérèglement climatique engendre des cyclones qui mettent en péril des milliers de pécheurs, il met en place un équivalent des sauveteurs en mer. Une belle leçon d’optimisme. !
L'Afrique subsaharienne face à la sécheresse
Mais à l’inverse, il y a d’autres endroits qui doivent faire face, eux à la sécheresse ! l’Afrique subsaharienne, par exemple. Du nord de l’Ethiopie ou de la Somalie, les populations se déplacent pour trouver des terres agricoles viables, ce qui provoque évidemment des conflits, sans compter ceux qui viennent grossir les populations urbaines. Nous le constatons chaque jour avec les avions humanitaires d’Aviation sans Frontières dont je suis le président, qui viennent au secours de ces populations.
Malgré tout, ce n’est pas une fatalité, car Il est encore temps de réduire nos émissions d’une part, et d’autre part accompagner par une mobilisation scientifique, politique et citoyenne. Mais aura-t-on la volonté d’y mettre de gros moyens, ne serait-ce qu’au niveau de l’Europe ? C’est une autre histoire !
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