Le billet vert. L'ouragan Dorian, meurtrier et dévastateur
Aux Bahamas, le bilan s'est alourdi à 43 morts et de nombreux disparus. 70 000 personnes sont dans l'attente d'une aide immédiate. Retour sur ce phénomène climatique rarissime.
L’ouragan Dorian de catégorie 5 est le plus violent jamais enregistré aux Bahamas. D’ailleurs on le nomme également cyclone ou typhon, suivant l’endroit où il se forme. Il est clair, pour la communauté scientifique, que la fréquence mais surtout la violence de ces ouragans est en rapport avec le réchauffement climatique, notamment des océans.
À part la suggestion délirante de Donald Trump (qui a démenti depuis) de balancer une bombe nucléaire au cœur du cyclone "pour éviter qu’il n’atteigne les États-Unis", on ne peut que tenter de se protéger au mieux des rafales de vent à plus de 350 Km/h et des vagues de 10m de haut.
Les prévisions météo sont de plus en plus fiables
Pour cela il faut analyser des millions de paramètres. Il y a même des avions et des drones qui volent dans l’œil du cyclone dont le diamètre va de 40 à 200 Kms. Des capteurs transmettent les paramètres à des supers calculateurs qui fonctionnent en "peta flops", c’est-à-dire un million de milliards d’opérations par seconde ! Mais tout cela n’avait pas suffi lorsque l’ouragan Maria, aux petites Antilles, avait fait 3 000 morts en 2017.
Pour Dorian et les Bahamas moins peuplées, le bilan se chiffrera probablement en centaines de victimes. Pour l’instant, d’après les assureurs, Dorian pourrait coûter plus de 25 milliards de dollars. Au niveau mondial, ces catastrophes naturelles ont coûté en 2018 plus de 100 milliards de dollars. Une somme qu’il va falloir prendre en compte dans l’économie mondiale. C’est pourquoi il est si important de lutter contre le réchauffement climatique.
Un spectacle de désolation
Les Bahamas offrent aujourd’hui un spectacle de désolation après le passage de Dorian qui a tout emporté. Pour les habitations il faudrait, comme pour les constructions antisismiques, construire beaucoup plus solide, mais ces populations n’en n’ont pas les moyens, c’est donc la double peine. Et c’est sans compter les dégâts collatéraux, sur la faune et la flore qui mettent à mal la biodiversité.
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