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Le billet vert. La convention citoyenne, premier dossier de la nouvelle ministre de la Transition écologique

Barbara Pompili prend la tête du ministère de la Transition écologique à la place d'Elisabeth Borne.

Article rédigé par franceinfo, Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / EPA)

Lundi 6 juillet, Barbara Pompili a pris la suite d’Elisabeth Borne au ministère de la Transition écologique. L’objectif affiché par l’exécutif, c’est de faire plus pour l’environnement. Et le premier dossier c’est celui de la convention citoyenne.

C’est en quelque sorte un véhicule. Le moyen d’accélérer la transition écologique. Le gouvernement a 146 propositions. Et déjà un calendrier, qui passe par un Conseil de défense écologique avant la fin du mois. Ce sera le tamis des mesures réglementaires. Puis un projet de loi avant la fin de l’été, socle des mesures parlementaires. Et entretemps, un travail de concertation avec les élus locaux qui ont autorité sur certaines des propositions. La ministre aura donc à piloter sur plusieurs niveaux, avec un important travail de concertation autour d’un chantier majeur. Le projet des citoyens est un changement de société. Pour enfin peser sur les émissions de gaz à effet de serre qui diminuent en France, mais pas suffisamment pour prétendre atteindre les objectifs que le gouvernement s’est lui-même fixés.

146 mesures qui touchent à beaucoup de secteurs de la société

Il y a cinq piliers. Le premier à citer est celui de la rénovation énergétique. Le gouvernement va devoir travailler sur une rénovation en bloc, avec un bon degré d’isolation, et des mesures de contraintes pour les passoires énergétiques. Il va falloir convaincre les parlementaires qui n’avaient pas fixé de cadre réellement contraignant dans la loi énergie climat, qui traitait déjà de ce sujet.

On peut aussi parler de ce choc de société sur la publicité. L’idée c’est de créer une loi Evin pour les produits les plus polluants. L’objectif c’est de changer nos comportements pour mieux consommer. Le ministre pourrait se heurter à de gros intérêts. Et à ses nouveaux collègues puisque Bruno le Maire a fait savoir qu’il n’était pas favorable à cette mesure.

Barbara Pompili a-t-elle le poids politique pour conduire cette ambition ?

Barbara Pompili a en tout cas l’expérience de l’écologie, du ministère et de l’Assemblée nationale. Mais le périmètre de son ministère n’a pas été profondément élargi. Arrivera-t-elle à peser sur la relance économique pour obtenir des financements et garantir le caractère vertueux des investissements ? C’est l’autre enjeu à très court terme.

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