Le billet vert. Les téléphériques : des transports bien câblés
Après un "billet vert" sur les sports d’hiver, nous allons parler ce dimanche de leur corollaire : le transport par câble, autrement dit le télécabine, téléski et autres téléphériques.
La France possède l’un des plus grands domaines skiables du monde et donc, le premier parc de remontées mécaniques avec 4 000 appareils. La plupart de ces appareils sont construits par POMA, un industriel grenoblois comptant parmi les leaders mondiaux, et détenant de nombreux records d’altitude et de débit.
Le transport câblé séduit les urbanistes
Silencieux et peu polluant, le transport par câble se développe désormais en milieu urbain. À nombre égal de passagers, il est trois à quatre fois moins cher en investissement et en exploitation que les transports en commun. Et contrairement à ces derniers, l’emprise au sol est bien moindre, un avantage notoire dans les quartiers à forte densité. Les débits, sans être aussi importants que dans les transports traditionnels, peuvent tout de même atteindre 5 000 passagers par heure.
Près de Paris, un téléphérique devrait relier Créteil à Villeneuve-Saint-Georges d’ici 2022, en survolant la Seine. Toulouse développe aussi un projet de transport câblé survolant la Garonne pour relier deux bassins d’emploi en 10 minutes, contre 40 en voiture.
Un moyen de transport écologique donc, dans lequel la France entend bien jouer les premiers rôles dans le monde entier. POMA, présent dans 90 pays à travers ses filiales et exportations, transporte, chaque heure, sept millions de passagers dans le monde. À New York, le téléphérique qui survole la baie d’Hudson est de conception française et fait maintenant partie du paysage urbain – un peu comme une certaine Statue de la Liberté…
En matière de cabine suspendue, notre coup de cœur va au téléphérique de Brest
Construit par une société suisse, il possède un plancher en verre pour ne rien manquer du survol du fleuve qui sépare la ville. Cette originalité est à l’image de la variété des projets à venir, comme par exemple des trains suspendus le long des autoroutes, pour ne pas couper les territoires. Des formules propres et innovantes qui pourraient bien lier les aéroports aux centres-villes. Une belle façon d’anticiper ou de prolonger son voyage aérien.
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