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Le billet vert. Que se passe-t-il à la COP25 à Madrid ?

La 25e Conférence internationale sur le climat doit se terminer vendredi. Mais au bout de 10 jours de négociations, il n’y a pas beaucoup d’avancées.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Barral
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Logo de la COP25 à Madrid (Espagne). (GABRIEL BOUYS / AFP)

Fin de la COP25 vendredi 13 décembre avec un tout petit résultat. Cela se déroule toujours un peu de la même façon, à 24 heures de l’échéance rien n’est tranché sur comment on organise les échanges de crédits carbone entre pays et comment on réduit encore plus les émissions de CO2 de chacun. On va arrêter les pendules à minuit et poursuivre les discussions tard dans la nuit, voire les jours suivants s’il le faut. Mais cette fois certains participants parlent de "crying COP" : la COP où l’on pleure tant les positions des pays sont crispées et que rien n’a vraiment beaucoup avancé.

Il n’y avait pourtant que deux sujets à trancher 

Ce sont des sujets finalement très politiques. Et peu de grands leaders politiques des pays du G20 sont venus à la COP. L’Australie s’occupe de ses feux de forêts mais pas du climat, l’Inde et la Chine ne bougent pas tant que les États-Unis ne font plus d’effort. Et l’Europe est en pleine crise autour de son pacte vert pour la neutralité carbone en 2050. La France, la République Tchèque et la Pologne veulent que le nucléaire bénéficie d’aides publiques européennes pour signer ce pacte, l’Allemagne, le Luxembourg, l’Autriche sont farouchement opposés à ce que les contribuables européens financent ces projets. Même s’ils sont meilleurs pour le climat que les centrales fossiles, ils laissent des déchets complexes et coûteux à gérer pour de nombreuses années.

Bilan pas très encourageant

L’avenir de la COP, surtout de celle de l’an prochain à Glasgow, se joue vraiment dans ce Conseil européen. Une fois unie, l’Europe pourrait rejouer son rôle de pont qu’elle a su si bien jouer par le passé pour ramener les grands pollueurs autour de la table et rassurer les pays pauvres sur leur avenir, comme pour l’accord de Paris.

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