Météo : La "goutte froide", cause d'un été maussade en France
Alors que les vacances s’achèvent, certains regrettent de ne pas être plus bronzés, d’avoir subi un temps maussade et humide. La pluie de cet été est-elle un phénomène anormal ?
Sur une bonne partie de la France, les stars de l’été ont été le parapluie et autres coupe-vent. En plein été, personne n’a envie de trouver ça normal mais pour les prévisionnistes de Météo France, cette grisaille estivale est en fait liée à un phénomène banal, celui de la goutte froide.
Plusieurs poches d’air froid successives se sont arrêtées au-dessus de la France à 5 000 mètres d’altitude depuis fin juin. Ces poches d’air froid à -20°C sont entrées en conflit avec de l’air au sol qui était plus chaud, d’où le temps gris maussade et davantage de pluies que la moyenne en juillet (à l’exception du quart sud-est de la France). Ça ne veut pas dire que tous les étés seront forcément humides et gris à l’avenir !
On ne sait pas si cette météo maussade est liée au réchauffement climatique. Normalement ces gouttes froides se forment plutôt à l’automne et au printemps. Le fait d’en avoir autant cet été était atypique mais on ne peut encore expliquer pourquoi, peut-être était-ce juste conjoncturel.
En revanche deux anomalies météo survenues cet été portent, elles, la signature du changement climatique : ce sont d’une part les records de chaleur ailleurs en Europe (Turquie, Grèce, Espagne, Portugal notamment). Selon le service européen Copernicus sur le changement climatique, l’Europe a connu cet été son deuxième mois de juillet le plus chaud jamais enregistré.
De la pluie au mois d'août au Groenland
La seconde anomalie, c'est qu'il y a eu de la pluie au Groenland, à 3 000 mètres d’altitude, au mois d’août. C’est très exceptionnel qu'il pleuve au Groenland. Pour qu’il pleuve, il faut des températures positives. Et ça, au sommet du Groenland, c’était arrivé six fois en 2 000 ans. Mais c’est arrivé trois fois depuis 2012, en l’espace donc de 10 ans. Il y a de quoi susciter l’inquiétude évidemment sur l’état de la calotte glaciaire. Sa fonte ne cesse de s’accélérer depuis les années 1990.
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