On continue de mourir du Covid-19 à l’hôpital : ce qu'il faut retenir des chiffres de la mortalité
Le nombre de cas positifs de Covid a baissé lundi 31 janvier pour le sixième jour consécutif en France. Nous en sommes à 330 000 contaminations par jour en moyenne, le haut de la vague semble être passé mais plus de 32 000 personnes restent hospitalisées actuellement. Même si les admissions en réanimation reculent légèrement, la mortalité, elle, continue d’augmenter.
Le Covid-19 continue d’endeuiller de très nombreuses familles, car on dénombre toujours malheureusement 260 morts par jour en moyenne à l'hôpital. Dans plusieurs régions, cette mortalité hospitalière semble atteindre un plateau. C’est notamment le cas en Île-de-France, Hauts-de-France, Bretagne, ou Auvergne-Rhône-Alpes.
Mais en moyenne effectivement, au niveau national, ces chiffres de mortalité restent orientés à la hausse avec + 7% de décès en une semaine en France. Nous ne sommes pas un cas isolé en Europe car la mortalité continue également de progresser en Italie,en Espagne, au Danemark. Elle stagne au Royaume-Uni. C’est bien le signe que la vague Omicron n’est pas encore tout a fait derrière nous.
Selon les données de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation, et des statistiques du ministère de la Santé (Drees), ces décès surviennent pour moitié chez des malades contaminés par Delta (et qui se trouvaient donc en réanimation depuis plusieurs semaines). L’autre moitié survient chez des patients contaminés par Omicron. Des patients qui, dans ce cas, sont en général plutôt âgés, souffrent de comorbidités, et qui ne sont pas toujours à jour de leur vaccin ou les rappels.
Leur profil ressemble à celui des patients qui succombent habituellement de la grippe, explique le docteur Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Poincaré de Garches, car même si Omicron entraîne moins de symptômes, il reste dangereux pour les plus fragiles. Avec Omicron, selon la Dress, une personne de 80 ans, ou plus, non vaccinée, garde un risque sur cinq de se retrouver à l'hôpital.
La mortalité doit baisser à partir de la mi-mars
Les médecins estiment qu'il y a deux à trois semaines de décalage entre la baisse des admissions en réanimation et le recul de la mortalité. Selon le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, l'épidémie pourrait "atterrir" vers la mi-mars. On peut donc imaginer un creux de la vague de mortalité vers fin mars, début avril. À condition qu’aucun variant agressif n'émerge d’ici là.
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