Pollution : comment réduire la consommation mondiale de plastique ?
Bouteilles, sacs, bidons et autres récipients qui finissent bien souvent leur vie dans les océans ou en pleine nature. Si rien n'est fait, la consommation mondiale de plastique devrait quasiment doubler d'ici 2050.
Les courbes réalisées par les scientifiques de l'organisation Back to Blue révèlent que 450 millions de tonnes de plastique devraient être consommées dans les pays du G20 en 2050, contre 260 millions de tonnes aujourd'hui. Mais les scientifiques se veulent confiants sur les discussions en cours, sous l'égide des Nations Unies. Une première session a eu lieu en décembre en Uruguay et la prochaine se déroulera à Paris en mai.
Trois mesures phares se dégagent et font l'objet d'intenses discussions. D'abord, l'interdiction des plastiques à usage unique. Si cette mesure commence à être appliquée en France et dans certains autres pays, elle est loin d'être généralisée. Deuxièmement, l'élargissement du principe du pollueur-payeur pour encourager le développement de filières de recyclage. Enfin, une taxe sur la résine qui permet de fabriquer le plastique.
Fabriquer du plastique est moins cher que recycler
La mesure la plus efficace est l'interdiction des plastiques à usage unique. Elle permettrait seulement de ralentir la croissance de l'utilisation de plastique de 14% d'ici 2050. Un constat pourtant insuffisant pour réduire notre consommation et que la courbe s'inverse. Selon le rapport, l'impact de ces décisions internationales resterait limité, même en les appliquant toutes les trois. La production va continuer à croître d'ici la moitié du siècle et la consommation des pays du G20 sera équivalente à 238 millions de camions-poubelles remplis de plastique.
Un autre traité, en cours de négociations, devra aller plus loin. Pour les économistes, il faut des mesures radicales. Ils rappellent qu'il est actuellement moins coûteux de fabriquer du plastique vierge que de recycler.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.