Pour une expérience scientifique, vingt volontaires s'embarquent pour un aventure de 40 jours en forêt guyanaise
Ils sont 10 hommes et 10 femmes volontaires et ont été sélectionnés sur près de 1 500 candidatures. Ils viennent tous de la société civile et n’ont pour la plupart aucune expérience en climat extrême. Direction la Guyane à partir de lundi 5 décembre. Et à compter du dimanche 11 décembre, ils seront lâchés en forêt pour 40 jours de vie en autonomie. Ils devront marcher au minimum 10 kilomètres par jour, observer leur milieu naturel, le tout en tirant des chariots contenant du matériel scientifique, et par des températures allant de 35°C à 50°C et une humidité de 100% dans l’air. Dans un contexte de réchauffement climatique mondial : l’objectif est de voir comment l’organisme et le cerveau, s'adaptent en cas de très forte chaleur, y compris en situation d'effort, ou de stress.
Avant de partir, les volontaires ont déjà subi une batterie de tests de santé et ils recommenceront au retour. Par ailleurs tout au long de l'expédition, nous explique Christian Clot l'organisateur, ils contrôleront leur état cardiovasculaire, ils réaliseront des prélèvements de sang, de salive et rempliront des questionnaires pour évaluer leur moral, et leur aptitude à prendre des décisions...
Un environnement trop chaud peut nous tuer
Et ce n'est pas fini : après les 40 jours dans la chaleur humide de Guyane, les mêmes participants se passeront 40 jours en Laponie au mois de mars, puis 40 jours dans un désert d'Arabie saoudite en mai ! Des chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), ou de l’institut du cerveau sont partenaires de cette expédition.
L’adaptation du corps à des températures extrême est un sujet de recherche qui se développe car avec le réchauffement climatique, le nombre de morts liées à la chaleur a augmenté de 68% en quinze ans dans le monde. Une montée des températures peut affecter : notre système cardiaque, respiratoire, rénal, hormonal, notre sommeil, l'appétit, le moral. Selon une étude de l’université d'Hawaï des températures extrêmes peuvent nous tuer de 27 façons différentes. D'où la multiplication des études sur le sujet.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.