Réchauffement climatique : avant la COP29, l'ONU évoque nouveau record d'émissions de gaz à effet de serre

À moins d'un mois de la COP 29, qui se tiendra en novembre en Azerbaïdjan, les Nations unies demandent aux États d'accélérer la baisse des émissions de gaz à effet de serre, la planète se rapprochant dangereusement d'un réchauffement catastrophique.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le logo de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, le 17 septembre 2024. (JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO / AFP)

Principalement issus de la combustion du pétrole, du gaz, du charbon, mais aussi de la déforestation, ces gaz agissent comme une sorte de couverture chauffante pour la planète. Or, selon les chiffres d'un rapport publié jeudi 24 octobre 2024 par l'ONU, et malgré les efforts déjà accomplis, ces émissions ont encore augmenté l'année dernière pour atteindre un nouveau record, ce qui met un peu plus encore en péril l'objectif de limiter le réchauffement planétaire en dessous d'1,5 degré par rapport à l'ère préindustrielle. Un rapport inquiétant quelques semaines avant le début de la COP29 qui se tiendra ce mois de novembre 2024 à Bakou en Azerbaïdjan.

le chiffre de 1,5 degré pourrait faire sourire, mais qui est une limite importante, rappellent les scientifiques, puisqu'il s'agit du seuil au-delà duquel notre planète risque de subir des dégâts irréversibles. Destruction de poumons verts comme l'Amazonie, pertes massives de biodiversité, perturbation des courants océaniques, du cycle de l'eau, amplification des phénomènes météorologiques dévastateurs, les dégâts pourraient être multiples.

Un enjeu climatique et politique

Si l'on se contente des politiques actuelles, le réchauffement planétaire atteindra trois degrés d'ici la fin du siècle. Raison pour laquelle d'ici 2030, l'ensemble des pays du monde doivent réduire de 9 % chaque année leurs émissions de CO2, rappelle l'ONU. Une baisse qui correspond quasiment au double de la baisse des émissions survenue en 2020, lors de la pandémie de Covid-19, où fermetures d'usines et restrictions de voyage étaient d'usage au niveau mondial.

Toutefois, cet objectif peut techniquement être atteint, à condition d'une mobilisation internationale sans précédent, indique le Programme des Nations unies pour l'environnement. Les feuilles de route climatique des États, connus sous le nom de "NDCs" en anglais, doivent cependant être beaucoup plus ambitieuses, et chaque pays doit accélérer le déploiement des énergies renouvelables, la protection des forêts, ou encore l'électrification des transports et de l'industrie. Un effort que l'ONU demande de façon plus pressante aux pays du G20, qui sont, à eux seuls, responsables des trois quarts des émissions de carbone de la planète.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.