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Maladie de Lyme : comment fonctionne le premier vaccin anti-tique pour les animaux ?

Comment limiter la dangerosité des tiques ? Ces acariens qui vivent dans l'herbe ou en forêt, peuvent en effet transmettre la maladie de Lyme. Des chercheurs français viennent de prouver l'efficacité d'un vaccin expérimental.
Article rédigé par franceinfo, Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des tiques. (SYLVIE JOHNSSON / RADIO FRANCE)

C'est une première mondiale. Des chercheurs de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), en collaboration avec l'École vétérinaire d'Alfort, ont peut-être trouvé une solution pour que les tiques ne puissent plus transmettre la maladie de Lyme. Actuellement, on estime qu'une tique sur six porte la bactérie qui est responsable de cette maladie.

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Dans ce cas, en l'absence de traitement, par antibiotique, une piqûre de tique peut provoquer des lésions sur la peau, des atteintes musculaires, ou neurologiques chez nous les humains, ainsi que chez les animaux. Le principe de ce vaccin expérimental réside dans son originalité : il cible les tiques, alors que ce ne sont pas elles qui se font vacciner : ce sont leurs victimes, autrement dit, les animaux qu'elles piquent. Ici, les tests ont été faits sur des souris. Les chercheurs ont montré que les tiques qui piquent des souris vaccinées, sont beaucoup moins susceptibles de transmettre la maladie de Lyme ensuite.

Un pas en avant contre les maladies transmises par le moustique

La bactérie responsable de la maladie de Lyme est hébergée dans les intestins de la tique et les chercheurs ont donc eu l'idée de passer par le sang des animaux dont les tiques se nourrissent pour agir (via des anticorps), sur leurs intestins et empêcher la prolifération de la bactérie responsable de la maladie de Lyme. Ces travaux suscitent un grand intérêt, car certains scientifiques disent que ce qui fonctionne chez la tique pourrait aussi fonctionner contre le moustique. 

En perturbant le microbiote des moustiques, on pourrait aussi limiter la transmission d'autres maladies. Ces chercheurs ont peut-être aussi ouvert une nouvelle piste de recherche pour lutter contre la transmission du paludisme, de la dengue, du Zika et du chikungunya.

La recherche prendra encore plusieurs années, mais cette première française suscite déjà beaucoup d'intérêt car le moustique et la tique sont les premiers vecteurs de transmission de maladie de l'animal vers l'homme. Or, avec le réchauffement climatique, leur zone de répartition a tendance à s'étendre. 

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