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Santé : un vaccin français donne des résultats prometteurs contre le chikungunya

Cette maladie, transmise par les moustiques, risque de poser de plus en plus de problèmes sanitaires à l'avenir.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une personne reçoit un vaccin. (EMMANUEL CLAVERIE / RADIO FRANCE)

Même si en France, on ne recense pour l'instant qu'une quinzaine de cas importés par an, on sait que le chikungunya est une maladie qui risque de se répandre dans les années à venir. Elle est transmise via le moustique tigre et une autre famille de moustique déjà largement répandue dans le monde et qui s'installe de plus en plus en Europe, en raison, notamment du réchauffement climatique.

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Cinq millions de cas de chikungunya ont ainsi été recensés durant les 15 dernières années dans le monde. Et même si cette maladie n'est pas mortelle en général, elle entraîne de fortes fièvres et des douleurs articulaires très fortes et durables, d'où son nom "chikungunya", un mot africain de Tanzanie, qu signifie "maladie qui tord les articulations".

Il n'existe à ce stade, aucun traitement préventif, ni curatif, d'où l'espoir suscité par l'injection du laboratoire franco-autrichien Valneva. Ce vaccin fonctionne avec la technique très classique du virus atténué. C'est-à-dire qu'on a cultivé le virus du chikungunya et qu'on lui a retiré certains morceaux, pour qu'il soit moins pathogène, et qu'il provoque une réaction immunitaire sans la maladie.

Ce vaccin pourrait être disponible d'ici cinq ans

Cet essai de phase 3 donne des résultats très encourageants, estime le professeur Jean-Daniel Lelièvre, immunologue spécialiste des vaccins. L'étude parue dans The Lancet, indique qu'un mois après l'injection, la présence d'anticorps a été observée chez 99 % des volontaires, et reste élevée pendant au moins cinq mois chez tous les participants.

Si tout se passe au mieux, il pourra être mis au point dans les cinq ans qui viennent, mais il reste plusieurs incertitudes : d'abord, ce vaccin sera-t-il efficace en période de pandémie, et chez des personnes ayant déjà croisé le virus ? La question se pose, car l'essai clinique a été réalisé aux États-Unis, où le virus est quasi-absent. Mais de façon générale, il est très difficile de réaliser des essais cliniques en conditions réelles, car les épidémies de chikungunya sont assez imprévisibles.

Par ailleurs, il faudra aussi contrôler la survenue d'effets indésirables : pour l'instant, sur 3 000 personnes vaccinées, seules deux ont développé des effets secondaires. Mais il reste à vérifier la tolérance du vaccin à grande échelle.

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