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Sécheresse : pas de récolte d'arnica dans l'est de la France

C’est une récolte qui a normalement lieu en plein juillet, mais pas cette année.
La cueillette de l’arnica sauvage est annulée dans les Vosges, en raison de la secheresse.

Article rédigé par franceinfo - Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Récolte d'arnica dans le Haut-Rhin, au Markstein. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

L’arnica, c’est une plante aux fleurs jaunes, connue pour ses propriétés anti-inflammatoire, Elle pousse particulièrement dans les Hautes-Vosges. Cette zone fournit habituellement les trois quarts du marché Français de l’arnica sauvage. Mais cette année suite au déficit de pluies du printemps, les fleurs ne sont pas assez nombreuses et les professionnels en accord avec les autorités locales ont décidé de ne pas organiser de cueillette. Cela s’etait déjà produit en 2020.

Cette plante est en partie menacée par le changement climatique car c’est une plante de montagne qui aime la fraîcheur, l’humidité, la neige l’hiver. Elle n’est pas menacée de disparation dans les espaces protégés ni en altitude. Mais effectivement depuis quatre ans, sa floraison s’est effondrée. Le climat l'explique en partie, mais pas seulement, indique Thibault Hingray, botaniste au Conservatoire de l’espace naturel de Lorraine car l’urbanisation, le fauchage plus fréquent des champs, l’utilisation d’engrais, perturbe aussi l’écosysteme de l’arnica, et réduit son aire d’expansion. L'arnica n'est pas la seule plante de montagne touchée par l'évolution climatique.

À quoi pourrait ressembler la végétation de montagne l’été dans quelques années ?

Les forêts pousseront plus haut pour récupérer un peu de fraîcheur et c’est déjà un peu la cas. Des études menées montrent que le nombre d’espèces végétales a doublé en l'espace de 150 ans dans les massifs de montagne. D’ailleurs les montagnes verdissent et ça se voit depuis l’espace. Début juin, une étude suisse parue dans Science, a montré à partir d’images satellite que la productivité végétale a augmenté de 80% depuis 40 ans en altitude dans les Alpes. Et ça va se poursuivre.

D'ici 2100 , les massifs alpins pourraient perdre 90% de leurs surface glaciaire. L'été en 2100, le sommet du mont Blanc devrait rester blanc, vu l’altitude mais juste en dessous les paysages seront plus gris, rocailleux, et un peu plus bas, plus vert qu’aujourd’hui.

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