Armées : le ministre annonce de meilleures rémunérations pour attirer les talents et fidéliser les troupes

En 2023, l’armée française a fini avec 3 000 postes non pourvus. Avec l'urgence du contexte géopolitique, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a présenté lundi des mesures pour attirer et garder les recrues, sans exclure des allers-retours avec le secteur civil.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Sébastien Lecornu, ministre des Armées, le 13 mars 2024. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

Comme on peut l'avoir vu sur des affiches dans le métro ou des publicités à la télévision, l’armée cherche à recruter. Pour attirer les talents, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a annoncé lundi 18 mars toute une série de dispositions, dont une revalorisation des pensions et de soldes, ce qui était un point très attendu par les militaires.

Début 2025, il s’engage notamment à ce que toutes les grilles des sous-officiers soient revues. Alors qu’au départ, cette revalorisation était prévue pour s’étaler sur trois ans, le ministère a décidé d'accélérer. Autre point très attendu par les soldats : la prise en compte d’une partie de leurs primes dans le calcul de leur retraite. Le ministère a répondu favorablement et débloque une enveloppe de 75 millions d’euros annuels. La mesure doit être effective d’ici deux ans.

Améliorer les conditions de vie et permettre les mobilités entre le public et le privé

Le plan contient aussi un volet logement et c’est important, car selon l’État-major des armées lui-même, à peine un quart du parc immobilier est considéré en bon état dans les bases et les régiments. Ces conditions d’hébergement freinent les vocations, surtout depuis que les modes de vie ont changé. Les jeunes n’ont plus forcément envie de s’installer dans une caserne, encore moins quand ils commencent à fonder une famille. L’armée promet donc de faire un effort pour réhabiliter ces logements. Plus globalement, elle promet d’être plus à l’écoute du bien-être de ses troupes.

En effet, ce secteur comme d'autres subit un problème de fidélisation des effectifs. Il y a beaucoup de départs et c’est un des principaux problèmes de l’armée : elle a du mal à retenir ses militaires. Elle les forme, puis, après quelques mois ou quelques années, les jeunes partent dans le privé.

Pour les retenir, l’armée réfléchit à favoriser les mobilités, à mieux répondre à leurs aspirations en termes d’affectation, et même à faciliter les allers-retours entre les armées et le secteur civil. L’idée est vraiment de les fidéliser, notamment ceux dont les compétences très pointues sont très courtisées par les entreprises privées, comme les ingénieurs cyber, ou les métiers du renseignement.

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