Cet article date de plus d'un an.

Budget 2024 : les professionnels du bio réclament des aides d’urgence

Après les agriculteurs bio, l'ensemble des entreprises du secteur souhaiterait un soutien des pouvoirs publics. La filière se dit en difficulté, notamment à cause de l’inflation.
Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des produits bio dans un magasin, le 13 janvier 2023. (MOURAD ALLILI / MAXPPP)

Le nombre de producteurs qui se revendiquent bio se multiplie mais face à l’envolée des prix, ils voient les clients fuir à grand pas. Les produits issus de l’agriculture biologique sont déjà chers à la base et la hausse générale des prix n’arrange rien. Selon la profession, les pertes de chiffre d’affaires atteignent cette année quelque 270 millions d’euros.

>> "Je n'avais jamais connu ça " : confrontée à la crise du bio, une productrice déplore un soutien "insuffisant de l'État

L'onde de choc atteint transformateurs et distributeurs. L’année dernière, leur nombre a reculé de 2% et de plus en plus mettent la clef sous la porte. Si l’on additionne toutes les enseignes en France, on en compte aujourd’hui un peu moins de 29 000. D’où l’appel lancé aux pouvoirs publics à l’heure du débat budgétaire à l’Assemblée nationale. La loi de finances 2024 "doit aider la filière bio", plaident les acteurs concernés qui craignent les difficultés à venir, notamment en termes d’emplois.

Une profession en attente

Le Syndicat national des entreprises agroalimentaires bio, le Synabio, réclame dans le projet de loi de finances 2024 une enveloppe de 326 millions d’euros, ainsi que des amendements à la loi pour préserver le potentiel de production et de transformation des produits biologiques en France. La loi Egalim fixe des objectifs mais ces derniers sont loin d’être atteints. Pour rappel, la loi Egalim, adoptée en 2021, vise à protéger la rémunération des agriculteurs.

La filière prend l'exemple des cantines scolaires. La loi impose au moins 20% de produits bio dans les assiettes des élèves. Selon les professionnels, on en serait aujourd’hui réellement qu’à 7%. Un amendement est prévu dans Projet de loi de finances 2024 débattu en ce moment à l’Assemblée nationale : débloquer 50 millions d’euros pour accompagner les municipalités et faire en sorte qu’elles tiennent les objectifs. Une précédente action de ce genre auprès des parlementaires avait permis de débloquer des crédits supérieurs à cent millions d’euros mais il n'est pas dit que l'histoire se répète.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.