Dans un marché automobile en crise, les voitures de luxe accélèrent

Rolls-Royce et Lamborghini sont des filiales de groupes allemands : le britannique Rolls-Royce a été racheté par BMW en 1998 ; l’italien Lamborghini est lui aujourd’hui filiale de Volkswagen. Les deux survolent les constructeurs classiques qui, partout dans le monde, sont confrontés à la baisse des commandes et à la pénurie de semi-conducteurs.

Rolls-Royce a enregistré un millésime record l’année dernière, avec un bond des ventes de près de 50% sur an. Seulement 5 586 voitures vendues mais jackpot assuré, notamment grâce au 4x4 SUV Cullinan, à 350 000 euros l’unité. L’italo-allemand Lamborghini a réalisé l’année dernière les meilleures ventes de son histoire, avec 8 400 bolides livrés dans le monde, en hausse de 13% par rapport à 2020.

Ce sont deux exemples spécifiques qu’il est impossible de comparer ou de mettre en équivalence avec le marché automobile traditionnel grand public. Le marché des voitures de luxe est une niche qui ignore la crise grâce à des clients fortunés. Les États-Unis restent le premier marché, suivi de la Chine et de l’Allemagne, pratiquement au coude à coude.

En route vers l’électrique

Rolls-Royce prépare le lancement de son premier véhicule tout électrique baptisé Spectre. Idem pour le sportif Lamborghini qui, lui, prépare une gamme hybride (moteur thermique et électrique) qui sera prête, normalement, dès l’année prochaine grâce à un investissement de plus d’un milliard et demi d’euros sur quatre ans. La première Lamborghini entièrement électrique est prévue entre 2025 et 2030.

Dans l’esprit du patron de Lamborghini, Stephan Winkelmann, la voiture la plus sexy reste une voiture à deux portes. Mais le concept est appelé à évoluer. Le modèle entièrement électrique promis avant 2030 pourra probablement accueillir quatre personnes. Une petite révolution pour la mythique Lamborghini, reconnaissable au vrombissement de son moteur de 12 cylindres.