Cet article date de plus d'un an.

Emploi : Carrefour annonce un plan de départs volontaires

La direction du groupe de distribution l’a confirmé lors d’une réunion avec les partenaires sociaux. Près de 1 000 postes pourraient être concernés.
Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une magasin Carrefour à Metz (Moselle). (BASTIEN MUNCH / RADIO FRANCE)

Précisément, ce sont 979 départs chez Carrefour qui sont susceptibles d’intervenir uniquement au niveau des sièges en France et non des magasins ou des entrepôts. Carrefour à des sièges à Massy et Evry (Essonne) et Mondeville (Calvados) où travaillent 7 000 personnes au total. Les départs interviendront uniquement sur la base du strict volontariat, pas de départ forcé, et dans le cadre d’un accompagnement social lui-même strictement défini.

>> Projet de loi sur le "partage de la valeur" : participation, intéressement, actionnariat... De quoi parle-t-on exactement ?

Il s’agit d’une réorganisation globale qui doit faire fondre les effectifs européens. Pourtant, Carrefour gagne de l’argent. L’année dernière, le distributeur a réalisé un chiffre d’affaires proche de 91 milliards d’euros (en hausse de 16% sur un an) pour un bénéfice restant d’1,35 milliard d’euros (26% de mieux qu’en 2021). Mais si l’entreprise veut tenir dans le contexte de forte concurrence et face aux coûts – actuels et à venir – de la transition numérique et énergétique, il lui faut alléger ses structures. C’est le cas de toute entreprise aujourd’hui, mais l’effet loupe est proportionnel à la taille des sociétés concernées.

Plan stratégique

Le patron de Carrefour, Alexandre Bompard, n'a jamais caché ses intentions. La réorganisation s’inscrit dans le cadre du plan stratégique fixé à horizon 2026. En fin d'année dernière, Alexandre Bompard avait annoncé un nouveau plan d’économies pour tailler dans ses coûts à hauteur de quatre milliards d’euros. La variable d’ajustement étant les effectifs dans chacun des sièges européens, les coûts de structure, indépendants des forces de frappe sur le terrain dans les magasins qui ne sont pas touchés. Un "choc de simplification", explique-t-on en interne.

Position des syndicats

Les centrales syndicales accusent Alexandre Bompard, ancien patron de la Fnac, de pratiquer une casse sociale sans faire de bruit depuis son arrivée en 2017. Une politique rendue possible aux yeux des syndicats par le passage de nombreux magasins en location-gérance. Une sorte de franchise qui permet à Carrefour de rester propriétaire du fonds de commerce tout en externalisant la gérance des magasins.

Deuxième distributeur de France derrière Leclerc, Carrefour compte aujourd’hui plus de 320 000 collaborateurs dans le monde. Après avoir été le premier employeur de l'hexagone avec 115 000 personnes, le groupe emploie aujourd’hui 85 000 salariés sur le seul territoire français.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.