Emploi : coup de froid chez H&M, qui annonce la suppression de 1 500 postes en Europe
Le géant suédois de l’habillement met en application le plan d’économie annoncé en septembre.
À la rentrée, le numéro 2 mondial du secteur avait présenté un programme destiné à réaliser près de 200 millions d’euros d’économies par an et la suppression de 1 500 emplois sur le continent européen. H&M devient ainsi le premier grand détaillant européen à recourir aux licenciements face à la baisse de la demande dans un contexte de forte inflation. La Suède est le pays le plus touché. Présent dans plus de 70 pays (Europe, Amériques et Asie), H&M emploie aujourd’hui 155 000 personnes.
Le plan d’économies est dans les tuyaux depuis plusieurs mois déjà mais le groupe justifie son accélération par le contexte international général : inflation qui pèse sur la consommation, hausse des coûts des intrants (matières premières) et bien sûr, la guerre en Ukraine. Au troisième trimestre, les résultats d’H&M ont été largement affectés par son départ de Russie. Après avoir mis à l’arrêt l’ensemble de ses ventes dans le pays au mois de mars suite à l’invasion de l’Ukraine par Moscou, le groupe avait annoncé se désengager du marché russe qui comptait à l’époque encore 172 enseignes.
Problèmes plus anciens
Depuis des années, H&M souffre de son organisation logistique. Assortiment des boutiques dans les différents pays d’implantation mal gérée, politiques de rabais trop importantes face à des sites de vente en ligne comme Amazon ou Zalando, etc. H&M a négocié le virage numérique avec retard, sans compter les erreurs de mode. Impardonnable quand on est dans le prêt-à-porter.
Le géant suédois est, avec l'espagnol Inditex – connu notamment sous la marque Zara –, un des deux plus grands distributeurs de prêt à porter au monde. Seul Primark se sort plutôt bien du contexte actuel: la chaîne britannique d’habillement vient d’annoncer la création de 1 800 emplois en Espagne et au Royaume-Uni, ainsi qu’un renforcement de sa présence en France.
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