Emploi : qui va recruter en France en 2024 ?

C’est un cahier spécial de 16 pages avec analyses et témoignages. Qui va recruter en 2024 ? C’est la question à l’heure où, après plusieurs années de baisse du chômage en France, on constate un tassement, et alors que le président de la République, Emmanuel Macron, fait du plein-emploi l’objectif à atteindre à la fin de son second mandat en 2027.

De leur côté, les entreprises rencontrent toujours des difficultés à recruter. Avec une autre particularité du marché français souligné par le groupe d’intérim Randstad France qui a collaboré à l’enquête : en 2023, 53% des emplois pourvus en France l’ont été sans la moindre publication d’offre. C’est-à-dire qu’un peu plus d’un emploi sur deux est passé sous les radars du grand public, en dehors de toute annonce traditionnelle. C’est en quelque sorte un marché parallèle entretenu par la numérisation, via les réseaux sociaux ou tout simplement le bouche à oreille ou la débrouille pour trouver un travail en activant son réseau et ses connaissances.

Des secteurs qui recrutent

L’aéronautique est le secteur numéro un pour les recrutements avec des groupes comme Thales, Safran, Dassault, Airbus.  Avec la rénovation du parc de centrales et la construction de nouveaux réacteurs, il y a des perspectives d'embauche. Le secteur de l’armement, entretenu par le contexte géopolitique tendu, est également pourvoyeur de postes. Il y aussi les emplois verts avec le tri, l’éolien, la rénovation. Par contre, selon Randstad, les entreprises vont moins recruter dans le BTP.

À chaque région sa ou ses spécialités. Les Pays de la Loire sont à la pointe avec l’industrie navale qui tourne à plein régime. À Saint-Nazaire, par exemple, les Chantiers de l’Atlantique proposent aujourd’hui 400 CDI (contrat à durée indéterminée). En PACA, ça cartonne dans les panneaux solaires. Les fabricants vont même jusqu’à créer leurs propres écoles. À Lyon, c’est l’industrie du jeu vidéo notamment qui peut être génératrice d'emplois… Bref, autant de raisons d’espérer, car des solutions existent. On ressort de ce supplément économie du Parisien-Aujourd’hui en France avec plein d’idées. Reste à envoyer les CV.