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Industrie : Airbus augmente sa cadence de production

Le constructeur aéronautique européen annonce de bons chiffres pour ce début d’année, les commandes repartent.  

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
 Chaîne d'assemblage de l'A350 à l'usine Airbus de Toulouse (Haute-Garonne). (PASCALE DANYEL / RADIO FRANCE)

Le secteur aéronautique a été l’un des plus touchés pendant la crise du Covid-19 ces deux dernières années, et la guerre que mène actuellement la Russie sur le sol européen fait craindre le pire chaque jour. Une tension succède à une autre mais Airbus montre clairement des signes de résistance. 49 avions ont été livrés le mois dernier (80 depuis le début de l’année) et il y a déjà 113 nouvelles promesses d’achat, 55 commandes fermes affichées à fin février.

Les livraisons sont un indicateur précieux de rentabilité. Dans l’aéronautique, les clients paient une grosse partie de la facture au moment de la mise à disposition des appareils. Les commandes de ce début d’année portent sur 50 moyen-courriers A330 et 53 A320. Elles émanent notamment de compagnies du Golfe et d’Asie comme Kuwait Aiways et Singapore Airlines. Deux jours avant le déclenchement de l’offensive russe sur l’Ukraine, Airbus a même livré un gros porteur A350 à la compagnie russe Aeroflot.

La guerre fait peser de lourdes menaces sur l’activité du groupe

Avec le déclenchement des sanctions commerciales imposées par l’Europe à la Russie, Airbus a suspendu ses activités avec Moscou. Mais les ambitions globales du groupe sont intactes : Airbus prévoit d’embaucher au moins 6 000 personnes dans le monde cette année.

C’est un double défi auquel sont confrontés tous les secteurs industriels : d'un côté, assurer la reprise de l’activité et, de l'autre, travailler à la manière dont il faut accompagner au mieux cette reprise avec les impératifs de la transition énergétique. Un quart des recrutements prévu chez Airbus appelle de nouvelles connaissances liées à la décarbonation, la transformation numérique et la cybertechnologie. Cette évolution du monde, sur le fond, même Vladimir Poutine ne peut la remettre en question.

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