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La réforme des retraites : le mouvement social pèse sur l'activité des hôteliers restaurateurs

Alors que les journées d’action se succèdent contre la réforme des retraites, l’hôtellerie restauration s’inquiète des tensions sociales qui pèsent sur l'activité.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La terrasse d'un restaurant à Metz (Moselle). (NATACHA KADUR / FRANCE-BLEU LORRAINE NORD)

Entre les poubelles non ramassées, les manifestations qui s’enchaînent, parfois avec des violences, les grèves qui empêchent leurs salariés de prendre leurs postes, l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) principal syndicat patronal du secteur, monte au créneau dans ce climat social et demande au gouvernement de faire en sorte de pouvoir travailler dignement et en toute sécurité. Les restaurateurs et les hôteliers se plaignent d’une baisse de fréquentation. Certes, l’inflation pèse aussi sur les dépenses des Français, et explique qu’ils limitent leurs sorties, mais la contestation contre la réforme des retraites perturbe beaucoup leur activité. À Paris, mais aussi dans de nombreuses villes de France, comme Rennes, ou Nice les touristes étrangers se font moins nombreux.   

Ces difficultés s’ajoutent aux autres problèmes du secteur, car depuis plusieurs mois, les restaurateurs subissent l’inflation des produits alimentaires, mais aussi de l’énergie, ce qui augmente leurs coûts. Mais ils ont aussi du mal à embaucher, malgré la revalorisation des salaires, et des organisations du temps de travail, ils estiment qu’il y a toujours près de 250 000 postes à pourvoir. Dans son appel, la fédération professionnelle dont le président est le chef étoilé Thierry Marx ne prend pas position sur le fond du conflit, de la réforme. Même s’il rappelle toutefois son souhait de voir la pénibilité des métiers de l’hôtellerie restauration mieux prise en compte, avec un âge de départ reporté de 62 à 64 ans.

D'autres commerces sont à la peine 

Les commerçants du secteur de l’habillement s'inquiètent également, mais aussi ceux des services, comme les salons de coiffure, les commerces de bouche, etc. Dans plusieurs villes moyennes où le centre-ville a du mal à retrouver de l’activité, ça les pénalise. Un jour de grève, c’est forcément du chiffre d’affaires en moins. Les indépendants, pour l’instant, font le dos rond. Les entreprises s’adaptent, mais craignent quand même un tournant de violence. Mais leur plus grande inquiétude reste les approvisionnements en carburant. Ils ne veulent pas revivre la situation que l’on a connue à l’automne. Pour eux, c’est là, le vrai risque de mettre le pays à l’arrêt. 

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