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Le brief éco. Administration, commerces : Emmanuel Macron met chacun face à ses responsabilités

Le président de la République annonce un allègement des restrictions en trois temps. Et estime que "dans les prochains mois, il nous faudra consolider nos forces et corriger nos vulnérabilités".

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron lors de son allocution du mardi 24 novembre 2020. (THOMAS COEX / AFP)

Les petits commerces, les libraires et les disquaires, pourront rouvrir dans le cadre d'un protocole sanitaire strict négocié avec l'ensemble des professionnels. Les discussions vont donc se poursuivre. Les restaurants devront attendre le 20 janvier et les bars restent dans l’incertitude.

Si la reprise progressive de l’activité est clairement mise en avant, elle reste strictement encadrée. Une bouffée d’oxygène nécessaire mais pas à n’importe quelles conditions. Le chef de l'État a été très clair sur la question, mardi 24 novembre. Le président de la République ne pouvait qu’entendre l’appel lancé par les commerçants : "Ouvrir ou nous faire mourir, nous vous demandons, Monsieur le président, de choisir", scandaient les fédérations de commerçants ces derniers jours.

Impératif sanitaire et soutien de l'économie

Chaque commune, chaque ville, peut témoigner des pertes accumulées. Une enquête de l’assureur-crédit Euler-Hermes parle d’un manque à gagner prévisionnel pour les commerces dits non-essentiels proche de onze milliards d’euros pour la période novembre-décembre.

Nous devons tout faire pour éviter une troisième vague de Covid-19 et donc un nouveau confinement dévastateur sur le plan économique, mais attention à trop de bureaucratie : c'est le message lancé à une administration qui rendrait l’État inefficace face à l’urgence. Il faut lire entre les lignes : "Nous avons identifié certaines de nos faiblesses : une organisation imparfaite, trop de bureaucratie, parfois un sens des responsabilités inégal, a insisté Emmanuel Macron. Dans les prochains mois, il nous faudra consolider nos forces et corriger nos vulnérabilités." Des mots, certes, mais avec trois idées en fond de décor : l’impératif sanitaire en priorité, le mur de la dette avec le rapport coût-efficacité des décisions prises pour soutenir l'économie, et les échéances électorales avec les régionales en mars 2021 et, plus loin la présidentielle.

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