Cet article date de plus de trois ans.

Le brief éco. Alstom profite d’un rapprochement commercial entre la France et l’Égypte

La France et l’Égypte resserrent leurs liens commerciaux. Le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, revient du Caire où il a signé une série d’accords industriels, ce qui n’est pas un hasard en cette période de crise.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire et le ministre égyptien des Transports Kamel el-Wazir, au Caire, le 13 juin 2021. (KHALED DESOUKI / AFP)

Le message est clair : la relance de notre économie passe aussi par l’étranger. Bruno Le Maire a signé pour près de quatre milliards d’euros d’accords avec l’Égypte pour financer des projets de développement dans le pays. L’Égypte devient un partenaire stratégique de la France, le premier pays en termes d’exposition financière.

Accords gagnant-gagnant

Paris va financer des projets qui permettront à des entreprises françaises de développer leur savoir-faire sur place. Le premier projet prévoit la fourniture par Alstom de 55 rames de métro pour la principale ligne du Caire, la capitale. Cet équipement d’un coût de 800 millions d’euros doit être finalisé dans les six mois et sera financé par un prêt du Trésor français. À travers ces prêts garantis par l’État, la France va aider l’Égypte à s’équiper dans plusieurs secteurs. Outre les transports, des accords sont prévus dans l’énergie et le traitement de l’eau.

Retombées pour Alstom en France

Selon Bruno Le Maire, le projet de développement du métro du Caire doit permettre au groupe de conforter 400 emplois sur ses sites de Valenciennes, dans le département du Nord et au Creusot, en Saône-et-Loire. D’autant que d’autres projets sont prévus pour les transports à Alexandrie, dans le nord de l’Égypte et à Assouan dans le Sud. Cela pour le volet civil car la coopération entre la France et l’Égypte est également militaire. Début mai, le Caire avait annoncé l’achat de trente avions de combat Rafale pour près de quatre milliards d’euros. Des projets bilatéraux appelés à se développer. La politique étrangère au service de la croissance, c’est ce que l’on appelle la "diplomatie économique".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.