Le brief éco. Après la flambée des carburants, une possible baisse des prix
Si vous êtes automobiliste, vous vous en êtes sûrement rendus compte en allant à la pompe. Depuis quelques semaines, les prix des carburants flambent. Patience, les prix pourraient baisser. Le brief eco de Fanny Guinochet.
L’économie mondiale est bien repartie. L’activité a presque retrouvé ses niveaux d’avant la pandémie et elle consomme du carburant. Résultats : le prix du baril de pétrole a pris environ 25 dollars depuis le début de l’année. À la pompe, ça se ressent : en France, la semaine dernière, selon le ministère de la Transition écologique, le litre de gazole valait en moyenne 1,43 euro, 1,58 euro pour le sans plomb. Soit une hausse de 12% pour le gazole et même 16% pour le sans plomb depuis le début de l’année. C’est beaucoup. D’ailleurs, ça inquiète le gouvernement français, qui sait que c’est un poste de dépense important, souvent incompressible, et que ça peut susciter des contestations importantes.
Les pays producteurs de pétrole peuvent modérer ces hausses en jouant sur les stocks, mais ces derniers mois, l’Opep, l’organisation des pays exportateurs de pétrole, a plutôt cherché à maintenir les cours à un niveau élevé. Elle a refusé de trop ouvrir les vannes, ce qui aurait fait baisser les prix. Pourtant, en juillet, face à la flambée des tarifs qui touchent aussi les États-Unis, Joe Biden avait demandé d’intervenir, mais les pays producteurs d’or noir n’ont pas bougé. Il faut dire qu’au sein de l’Opep, il y a d’importants désaccords entre les pays. En juillet, lors de leur dernière réunion, ils n’ont pas réussi à trouver un consensus. Il faut voir ce que donnera la prochaine, le mercredi 1er septembre.
Une baisse des prix à la pompe s’amorce
Ces derniers jours, les prix du baril ont commencé à chuter. Même si ça ne se ressent jamais tout de suite à la pompe car il y a toujours un petit décalage de temps pour que les variations des prix du baril se répercutent dans les stations. Cette baisse, paradoxalement, est aussi due à la reprise mais qui devrait être moins dynamique que prévue. Du coup, la demande de pétrole devrait ralentir.
Cette semaine, la Chine a publié une série d’indicateurs décevants qui montrent déjà un tassement de l’activité. Avec le variant Delta du Covid et les reconfinements dans plusieurs pays, les investisseurs commencent sérieusement à s’inquiéter : on note un repli de la plupart des bourses mondiales.
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