Le brief éco. Assurances, frais bancaires, mutuelles : les factures s’annoncent salées pour 2017
Frais bancaires, tarifs d'assurances ou des mutuelles de santé : les hausses se profilent pour janvier 2017.
La question se pose chaque fin d'année : à quelle sauce va-t-on être mangés à partir de janvier en matière de frais bancaires, tarifs d'assurances ou encore en mutuelles de santé ?
Les Echos, le Figaro économie, La Tribune... tous les quotidiens économiques rivalisent d'informations à ce sujet depuis plusieurs semaines et, dans l'ensemble, la douloureuse s'annonce salée pour les clients.
Après les assurances, voici les frais bancaires. Selon le comparateur meilleure-banque.com qui a passé au peigne fin plus d'une cinquantaine d'établissements financiers, les frais de tenue de comptes augmenteraient en moyenne de 13% au 1er janvier prochain. D'autres tarifs, comme ceux des retraits aux distributeurs d'autres établissements que le sien, flamberaient de 4,5%. Pour les banques, c'est le moyen de regagner les marges perdues avec les faibles taux d'intérêt.
Les mutuelles à la hausse, comme les dépenses de santé
On en sait plus également sur les mutuelles. Les complémentaires santé devraient augmenter en moyenne de 2 à 4% pour les contrats individuels, jusqu'à 5% pour les contrats collectifs. En revanche, pour certaines mutuelles comme la Macif, ce seront des baisses sur une partie du portefeuille de produits.
Cette hausse générale des mutuelle est la conséquence directe de l'augmentation des dépenses de santé, en tendance. Les tarifs chez un généraliste passeront en mai prochain de 23 à 25 euros, on constate une surconsommation dans la branche optique.
C'est la conséquence, aussi, de la généralisation des complémentaires santé dans les entreprises. Cela augmente la prise en charge et les assureurs qui remboursent suivent le mouvement.
La privatisation partielle de la santé est déjà lancée
Le thème sera au cœur de la campagne pour l'élection présidentielle. François Fillon, qui est le seul candidat dont on connaisse pour l'instant le programme de façon assez détaillée, propose de concentrer l'assurance maladie sur le remboursement des affections graves, ou de longue durée, et de laisser le reste à la charge du patient ou de leurs assurances complémentaires.
Marisol Touraine accuse François Fillon de vouloir "donner les clefs de la santé aux assurances privées". Mais quand on regarde la politique menée depuis cinq ans, la part d'actes gratuits a reculé, le reste à charge a augmenté, les mutuelles sont devenues obligatoires pour tous les salariés, le gouvernement a imposé un plafond de remboursement.
Marisol Touraine a en quelque sorte participé à cette privatisation partielle de la santé qu'elle dénonce par ailleurs. C'est peut-être de bonne guerre en campagne électorale, mais ça ne fait pas le bonheur de l'électeur, qui est aussi un patient.
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