Cet article date de plus de quatre ans.

Le brief éco. Commerce en ligne : les leçons du premier confinement

Les grandes surfaces vont devoir fermer leurs rayons de produits non essentiels à partir de mardi 3 novembre. C’est la principale annonce faite par le Premier ministre dimanche soir. Petits commerces fermés également. Les ventes sur internet vont en profiter. 

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un centre de distribution Amazon, le 25 avril 2020, à Las Vegas, aux Etats-Unis. (DAVID BECKER / AFP)

Quelles leçons peut-on tirer du premier confinement au printemps en termes d'achats en ligne ? Il suffit de regarder les données communiquées par la Fevad, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance. Entre mars et mai, lors du premier confinement, nous avons acheté prioritairement de l'alimentation en ligne. Ensuite, nous sommes allés sur des produits non-alimentaires, mais surtout sur les sites d’enseignes traditionnelles dont les magasins étaient fermés. Des enseignes comme Boulanger, Décathlon ou Fnac ont alors plus que doublé leurs ventes en ligne.

Et le confinement a d'abord profité aux géants de la vente en ligne. Amazon en premier lieu. Au plus fort du confinement au printemps, la firme américaine de Jeff Bezos a enregistré des records. Au mois d’avril, Amazon enregistrait environ 11 000 dollars (un peu plus de 9 000 euros) de ventes de produits et services par seconde à travers le monde. Au troisième trimestre, Amazon a annoncé le triplement de son bénéfice net à environ 5,5 milliards d'euros.

Améliorer l’image

Accusés de profiter de la crise sanitaire, Amazon, mais aussi le canadien Shopify ou Rakuten (anciennement PriceMinister) veulent montrer patte blanche. Ces marketplaces (places de marchés), se positionnent de plus en plus  auprès des petits commerçants comme prestataires de services. Ils ne possèdent pas de stocks mais servent d'intermédiaires pour la vente. Ce qui est pratique pour les petits commerçants qui n’ont pas les moyens de développer de tels services. D'autres vont plus loin, comme Rakuten qui propose de mettre en place un fonds de soutien des commerçants, un fonds que la plateforme alimenterait en reversant 50% des commissions perçues sur les ventes faites sur certains produits pendant le confinement. Un tas d'idées effectivement séduisantes... qui évitent aussi à ces géants du net quelques campagnes de publicité.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.