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Le brief éco. Commerce international : le grand embouteillage

Le canal de Suez débloqué, c’est maintenant vers les grands ports de commerce internationaux que les regards se tournent. Le transport mondial de marchandises subit de gigantesques embouteillages 

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le port californien d'Oakland aux Etats-Unis, en mars 2021 (JOHN G. MABANGLO / EPA)

Le récent épisode du blocage du canal de Suez par un super porte-conteneurs nous a fait prendre conscience du volume du trafic maritime de fret. Ces gigantesques cargos transitent de l’Asie vers l’Europe et inversement, et leurs voyages durent d’une dizaine à une trentaine de jours. L’année dernière, la pandémie avait mis pratiquement coup d’arrêt au transport de marchandises, mais depuis, tous les pays se rattrapent.

Les embouteillages touchent la planète entière

L’été dernier, lorsque beaucoup de pays ont assoupli les restrictions sanitaires, des vagues d’achats ont déferlé pour satisfaire une clientèle qui avait été frustrée pendant des mois. Les ventes sur internet, internationales par excellence, n’ont fait qu’amplifier le phénomène. Les chaînes d’approvisionnement sont aujourd’hui mises à rude épreuve. Et avec les perspectives offertes par la vaccination, tous ces acteurs misent sur la reprise de l’économie mondiale. Les cours du marché du pétrole augmentent face à une demande qui repart.

Des pertes vite rattrapées

Ces gigantesques bouchons dans les grands ports coûtent très cher aux armateurs, mais certains en profitent largement. Concrètement, le prix pour expédier un seul conteneur de Chine aux États-Unis, par exemple, flambe aujourd’hui autour de 10 000 dollars, contre 2 000 à 3 000 dollars en temps ordinaire. Autre exemple, le port de Los Angeles, sur la côte ouest des États-Unis, a déclaré en février un volume transbordé en hausse de près de 50% sur un an, au plus haut depuis 114 ans.

Mais tout n'est pas perdu pour tout le monde. Le numéro un mondial du transport maritime de marchandises, le Danois Maersk, est passé d'un déficit de trois milliards de dollars en 2019 à un bénéfice de trois milliards l'an dernier. La question aujourd’hui pour les exportateurs d'Asie est de faire revenir d'Occident le plus rapidement possible les conteneurs vides nécessaires aux nouvelles exportations en attente. Pour résumer, alors que le monde est encore en crise, la machine s’emballe et le commerce mondial tourne à plein régime.

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