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Le brief éco. Crise du Covid-19 : Ryanair ferme sa base de Toulouse pour la saison

Preuve que le secteur aérien est l’un des plus durement touchés par la crise liée à la pandémie de coronavirus : Ryanair va encore réduire ses capacités de vols cet hiver. 

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un avion Ryanair à l'aéroport Toulouse-Blagnac le 15 novembre 2019. (PASCAL PAVANI / AFP)

Depuis le début de la crise du Covid-19 au mois de mars, la compagnie aérienne irlandaise a déjà annoncé 3 200 départs. Cette fois, elle réduit la voilure et ferme sa base de Toulouse pour la saison. 

Pour ce qui est de l’emploi, Ryanair veut limiter la casse mais ne cache pas que des postes vont encore disparaître, même si l'entreprise veut privilégier les congés sans solde ou le partage d’emploi sur les sites où des accords ont été signés avec les personnels. Le groupe entend faire passer ses capacités de vols cet hiver à 40% du niveau de l’an passé. Cela revient à conserver plus de 60% de son réseau, mais avec des fréquences réduites et une baisse du nombre d’appareils utilisés en Allemagne, Belgique, Espagne et Portugal.

De nombreuses compagnies aériennes touchées

La compagnie aérienne à bas prix va fermer plusieurs de ses bases pour la saison. Cela sera le cas de Cork et Shannon en Irlande mais aussi de Toulouse en France. Cette troisième base du groupe dans l’hexagone, après Lille et Brest, avait été inaugurée en septembre l’année dernière avec deux Boeing 737 assurant 13 nouvelles liaisons. Cette fermeture vient couper l’élan du transporteur, qui avait annoncé le mois dernier prévoir l’ouverture d’une nouvelle base à Beauvais dans l’Oise en décembre prochain, malgré la chute de trafic entraînée par la pandémie de Covid-19. 

La compagnie britannique Easyjet et la hongroise Wizz Air ont elles aussi tranché dans leurs capacités de transport. Elle demandent également des mesures supplémentaires, comme les tests de dépistage rapides et systématique pour tous les passagers dans tous les aéroports, faute de quoi le secteur risque de connaître une véritable hécatombe. On ne compte plus les plans de licenciements depuis le mois de mars, et les 3 200 départs déjà annoncés chez Ryanair apparaissent bien limités face aux 41 000 licenciements chez American Airlines, les 40 000 de Delta Airlines, les 22 000 chez l’Allemande Lufthansa ou encore les 7 500 envisagées chez Air France-KLM.

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