Le brief éco. Geopolitique, économie, social, numérique... comment renouer avec la confiance ?

Les 19e Rencontres économiques d’Aix-en-Provence ont pour thème : Renouer avec la confiance, une illustration directe de l’actualité. Elles sont organisées par le Cercle des économistes en partenariat avec franceinfo et se tiennent jusqu’à dimanche 7 juillet. 
L’année dernière, elles étaient consacrées aux métamorphoses du monde. Des métamorphoses qui ont joué un rôle destructeur au point de rompre le contrat de confiance entre les individus. Le mouvement des "gilets jaunes" en est l’une des illustrations. Géopolitique, économie, social, numérique, transition écologique… jamais la planète ne s’est montrée aussi atomisée et instable. Or, sans confiance, c’est difficile, voire impossible. Difficile d’investir, impossible de réformer, notamment le sensible marché du travail.

Multiples facteurs déclencheurs

Les facteurs déclencheurs sont facilement identifiables, les conséquences aussi. Il n’y a pas que les "gilets jaunes". Parmi les éléments déclencheurs, il y à la crise financière de 2008. Le système ne s’est pas montré à la hauteur, a clairement failli dans son ensemble, et, quand la situation s’est améliorée, de nombreuses populations ne se sont pas vues redistribuer les fruits de la croissance. Nous en payons aujourd’hui les pots cassés. Ils ont pour nom, par exemple Brexit et Trump. Et puis, aux crises politiques, sociales et géopolitiques, il faut ajouter des facteurs anxiogènes comme la crise écologique, environnementale. En connaît-on réellement l’ampleur ? Rien n’est moins sûr. Comme l’explique le président du Cercle des économistes : "La confiance ayant été rompue, nous n’allons pas jouer les rustines… la seule manière de s’en sortir est de rétablir une sorte de socle de valeurs sur lesquelles le monde peut fonctionner". Jean-Hervé Lorenzi cite directement les nouvelles technologies qui perturbent, selon lui : "très profondément ce qui fut le cœur de la confiance pendant un demi-siècle dans notre société, c’est-à-dire l’amélioration de la condition des classes moyennes".

250 conférenciers, universitaires, chefs d’entreprises et politiques venus d’une trentaine de pays

Le panel très hétéroclite va du cinéaste israëlien Amos Gitaï, au ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, en passant par une personne dont on parle beaucoup en Allemagne en ce moment : la cheffe de file des chrétiens-démocrates, AKK, Annegret Kramp-Karrenbaueur, ou encore le britannique Ed Miliband, membre du Parti travailliste, sans oublier les patrons comme celui de Carrefour, Alexandre Bompard, ou de la SNCF, Guillaume Pépy. 4 000 personnes sont attendues à la faculté de Droit Robert Schuman à Aix-en-Provence jusqu’à dimanche.