Le brief éco. Poursuivre les réformes au nom de l’attractivité de la France
La crise ne cassera pas l’attractivité de la France sur le plan économique. Message lancé par Emmanuel Macron à une centaine de chefs d’entreprise étrangers. Le président de la République les a réunis lundi 25 janvier par visioconférence.
Le rendez-vous est traditionnel chaque année, baptisé Choose France ("Choisissez la France") et organisé juste avant le sommet de Davos qui réunit le Gotha mondial de l’économie et de la finance dans la station montagnarde des Grisons en Suisse. Sommet de Davos virtuel cette année, contraintes sanitaires obligent. Choose France virtuel également mais avec un message très insistant du chef de l’Etat français, au risque de donner des arguments à celles et ceux qui fustigent en lui "le président des riches".
Nouveau message pro-business
Nous ne ralentirons pas la réduction de l’impôt sur les sociétés (cet impôt sera ramené l'an prochain à 25% contre environ 30% aujourd’hui) ; nous ne renoncerons pas à la suppression de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), transformé en Impôt sur la fortune immobilière (IFI) ; nous réduirons les impôts de production de dix milliards d’euros par an, ce qui est sans précédent : voilà le verbatim du rendez-vous avec la centaine de patrons triés sur le volet. Tout cela en anglais bien sûr.
Il n’en fallait pas moins à Eric Coquerel de la France Insoumise pour dénoncer : le "capitalisme fou" d’un président qui continue de choisir le "monde d’avant". Réponse du chef de l’État : nous continuerons à réformer le pays pour le rendre plus compétitif. En clair : je reste droit dans mes bottes, convaincu que ce n’est surtout pas en période de crise qu’il faut montrer le moindre signe de faiblesse et décourager les investisseurs.
Reste à connaître la réaction des patrons étrangers au véto de la France au rapprochement entre Carrefour et le groupe de distribution canadien Couche-Tard.
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