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Le brief éco. Quand l’économie mondiale dit merci à Donald Trump

Les dernières prévisions de croissance du Fonds monétaire international (FMI) sont optimistes sur l'économie mondiale. Le président américain pourrait être à l'origine de cette bonne nouvelle.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Donald Trump, président des Etats-Unis, à Camp Dadid (Maryland), le 20 janvier 2018. (SAUL LOEB / AFP)

Et si l’économie mondiale pouvait dire finalement merci à Donald Trump ? C’est ce qui ressort en fond de décor des dernières prévisions de croissance du Fonds Monétaire international.

Cette position surprend. Jusqu’à présent, on tirait plutôt à boulets rouges sur le président américain. Et c'est d'autant plus étonnant que ce message vient du tout puissant FMI, très souvent donneur de leçons. L’institution basée à Washington revoit une nouvelle fois à la hausse ses prévisions pour l’économie mondiale. Les économistes du FMI anticipent désormais une croissance planétaire de près de 4% cette année et en 2019. L’économie a été aidée par les taux d’intérêts très bas qui ont permis d’alléger le poids des dettes privées et publiques. Elle a également été boostée par les prix bas de l’énergie et parmi les planètes alignées favorablement, le FMI est formel : la réforme fiscale américaine initiée par Donald Trump a un impact positif.

Dynamisme fiscal

La baisse des impôts lancée par Donald Trump pousse l’investissement des entreprises vers le haut, ce qui créé de l’activité et de l’emploi. Le Fonds précise que cette réforme justifie pour moitié la révision à la hausse de ses prévisions de croissance. Les équipes de Christine Lagarde estiment même que ces baisses d’impôts profiteront aussi aux principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis.

Effet de court terme

Les économistes du FMI mettent quand même un bémol. Selon eux, l'impact positif devrait être de court terme. D'abord parce que certaines mesures fiscales sont limitées dans le temps. Ensuite, la baisse d'impôts limite les rentrées d'argents dans les caisses publiques américaines, ce qui est mal venu alors qu'il faut lutter contre le déficit budgétaire qui s’élève à plus de 190 milliards de dollars. Enfin, les Etats-Unis sont en quasi plein emploi. Et il est prouvé qu’un pays en situation de plein emploi ne peut pas créer plus de croissance puisqu’il est déjà en pleine capacité, donc son activité stagne.

Profiter de l’embellie pour réformer

Rien n'est gagné à long terme. Lundi 22 janvier à Davos, juste avant l'ouverture du Forum économique mondial, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a demandé aux politiques de ne pas se reposer sur les lauriers de la reprise mais de profiter de cette embellie de court terme pour jouer les réformes. Et Christine Lagarde de citer sa métaphore fétiche : "C'est lorsque le soleil brille qu'il faut réparer le toit".

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