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Le brief éco. Signal d'alarme en Allemagne : l'activité recule

Son PIB s’est contracté de 0,1% au deuxième trimestre. Et si elle ne redresse pas la barre au suivant, elle tombera en récession. 

Article rédigé par franceinfo - Vincent Touraine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La Bourse à Frankfort (Allemagne). Image d'illustration. (MAXPPP)

Le spectre de la récession fait plonger les bourses mondiales. Une récession qui est redoutée aux Etats-Unis, et qui est peut-être déjà là, en Allemagne, à nos portes. C’est la conséquence du ralentissement de l’économie mondiale, sous l’effet de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.
Si les bourses réagissent si mal, c’est que dans ce contexte, les investisseurs ne veulent prendre aucun risque : ils se délestent des actions qu’ils ont en portefeuille, pour se ruer sur les obligations d’Etat, notamment américaines, considérées comme plus sûres. Un rush qui rappelle celui de 2007, quand la crise des “supprimes” – cet éclatement de la bulle immobilière américaine – commençait à prendre de l’ampleur, avant de précipiter le monde dans la grande crise financière.

Trop tard pour l'Allemagne  

C’est peut-être alarmiste, mais il y a des signes qui ne trompent pas. Donald Trump lui-même semble en prendre conscience. Il veut tout faire pour éviter une récession l’an prochain et conserver ses chances d’être réélu. Ce n’est pas pour rien qu’il vient de repousser des hausses de tarifs douaniers sur certains produits fabriqués en Chine, comme les iPhones. L’objectif est de ne pas pénaliser le consommateur américain au moment des fêtes de fin d’année. Mais pour l’Allemagne – la 1ère économie européenne – il est peut-être déjà trop tard. Son PIB s’est contracté de 0,1% au deuxième trimestre. Et si elle ne redresse pas la barre au suivant, elle tombera en récession. L’Allemagne qui paie le prix de sa forte exposition au commerce mondial, notamment de son secteur automobile pénalisé par la contraction du marché chinois.

Que risque la France ?

La France est pour l’heure épargnée, préservée parce qu’elle est beaucoup plus tournée vers sa demande intérieure que vers les exportations. Elle profite aussi des dernières mesures de soutien au pouvoir d’achat comme la baisse de la taxe d’habitation, ou la prime défiscalisée versée par certaines entreprises.Tout cela sauve notre croissance même si elle n’a rien de spectaculaire, on parle d’1,2% cette année, et autant en 2020. C’est sûr, ça ne fait pas rêver, mais quand on se compare aux autres, c’est plutôt rassurant.

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