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Le Livret A démarre l'année sur les chapeaux de roues

Sept Français sur dix possèdent un Livret A, actuellement.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le taux du livret A augmente également, lundi 1er août. Chloé Tixier est sur le plateau du 20 heures pour décrire comment ont évolué les différentes épargnes des consommateurs. (AFP)

Les deux produits d’épargne préférés des Français ont enregistré au mois de janvier une collecte d’un peu plus de six milliards d’euros. La collecte, c’est la différence entre ce que les Français déposent comme argent sur leurs livrets et ce qu’ils en retirent. Sur l’ensemble du mois dernier, la différence est positive de 6,25 milliards d’euros précisément. Succès également du petit frère, le Livret de Développement durable, lui aussi défiscalisé, sur lequel on ne paie pas d’impôts. L’argent total stocké aujourd’hui sur ces deux livrets s’élève à 476,5 milliards  d’euros, ce sont 21,5 milliards de plus par rapport à janvier 2021.

Le Livret A reste considéré comme un placement refuge malgré son faible taux de rémunération de 0,5%. Mais l’annonce en début d’année par le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, d’un relèvement du taux de 0,5 à 1% dès le 1er février a soutenu ce placement. Les détenteurs étant encouragés à garnir leurs livrets pour bénéficier du rebond de la rémunération. Il faut dire que le relèvement intervient après plus de dix ans sans hausse et deux ans de plancher historique de 0,5%.

Inégalités face à cette épargne dite "de précaution"

Aujourd’hui, sept Français sur dix possèdent un Livret A, le livret que l’on ouvre à la naissance d’un enfant, dans lequel on va puiser pour les fins de mois difficiles, payer ses impôts, des dépenses imprévues, etc. Mais selon le Conseil d’analyse économique – le CAE rattaché au Premier ministre –, pendant la crise, les 10% des ménages les plus modestes se sont plus endettés qu’ils n’ont réussi à épargner.

Reste la question de l'utilisation de cette épargne, abondante si l’on intègre les autres produits comme l’assurance-vie. Comment inciter les Français à l’utiliser de manière plus efficace, sans y perdre au change, pour soutenir autrement le tissu économique du pays ? Probablement un des chantiers du futur quinquennat.

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