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Pour la première fois en vingt ans, l’euro passe sous les 0,99 dollar

Face au dollar, l'euro est à son plus bas depuis vingt ans. La monnaie unique européenne a terminé la semaine dernière sous la parité avec le billet vert. 

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Pour la première fois en vingt ans, l'euro passe sous le dollar. (FRANK HOERMANN/SVEN SIMON / SVEN SIMON)

Vendredi 2 septembre, un euro valait 0,99 dollar, pire que lors de son introduction en 2002. À l’époque, on était à 1,02 dollar pour un euro. Les inconnues étaient alors nombreuses autour de la nouvelle devise et les investisseurs étaient méfiants et partageaient leurs investissements entre euro et dollar. Depuis, la devise européenne a su s’imposer, mais les tensions actuelles sur le plan international sont trop fortes et pèse sur notre monnaie.

>> Vingt ans après la mise en circulation de l'euro, quel bilan pour la monnaie unique ?

Le revers de la médaille est l’envolée du dollar. En période de fortes turbulences, la monnaie américaine retrouve son statut de valeur refuge. Les investisseurs estiment que les risques sont aujourd’hui importants en Europe, entre la guerre en Ukraine et notre forte dépendance énergétique. S’ajoutent à cela les craintes d’une récession sur le Vieux Continent.

Pétrole plus cher

L’euro qui baisse est bon pour nos entreprises qui peuvent exporter leurs produits moins chers. Mais il y a l’autre côté de la pièce : le repli de l’euro face au billet vert alourdit la facture des pays européens en matière énergétique puisque nous achetons notre pétrole en dollar. Un dollar plus fort que l’euro fait que l’on achète notre pétrole plus cher et cela contribue de manière générale à alimenter l'inflation.

Pour inverser la tendance, la Banque centrale européenne peut intervenir en manoeuvrant les taux d’intérêt. C’est un outil à manier avec prudence et la BCE a déjà relevé ses taux en juillet pour tenter de freiner l’inflation. Les yeux des économistes et des observateurs financiers sont tournés vers Francfort en Allemagne, là où est installée la Banque centrale européenne. Il n’est pas exclu qu’une nouvelle hausse des taux n’intervienne dans la semaine.  

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